Atelier d’écriture chez Ghislaine … !!!

Les consignes de Ghislaine, CLIC, pour son atelier d’écriture N° 140  
Le thème : « Humeur »  
Et, où,  
Insérer dans le texte, les 8 mots : « Ressentir, éprouver, dire, parler, confidence, aveu, secret, joie »

Confidence pour confidence, c’est franchement difficile de vivre le confinement, quand on n’a qu’une cave comme point de chute.
Une cave transformée en chambre d’étudiant, mais une cave quand même, avec un soupirail qui donne sur la rue.
Et là, j’éprouve ma mauvaise HUMEUR qui monte en flèche !
Quand je m’ennuie et que j’ai marre de la T.V. et de ses émissions ringardes, ou des cours à distance sur l’ordi, je m’assois sur ma chaise en face du soupirail et je regarde passer les gens. Ou plutôt je regarde défiler leurs godasses…
À force, mon ressenti s’est affiné. Je vais vous faire un aveu, parmi les centaines de pieds qui traversent l’ouverture de mon soupirail, les chaussures n’ont plus de secrets pour moi ! Pour certaines j’arrive même à reconnaître le cliquetis des pas. Incroyable, non ?????
Tenez, celui qui arrive là, de son pas traînant, chaussé de vieilles santiags… Il passe au moins dix fois par jour devant mon soupirail.
Ses grolles ont au moins vingt ans. Des santiags en peau de python, avec le bout pointu bien levé vers le haut, et des talons en biseau bien rabotés, et tellement usés. Pareil pour la peau de python et le cuir, c’est tellement râpé tout ça qu’on dirait que ça va craquer d’un moment à l’autre.
Le gars, pas besoin de lui parler pour l’imaginer ; un vieux paumé du rock, d’au moins cinquante piges et sans joie. Il a dû être biker et rêver d’Easy-rider toute sa jeunesse…
Je le vois bien … maigre et sec comme un coup de trique, vêtu d’un vieux jean perfecto, aussi usé et râpé que ses bottes.
Je parie même qu’il porte un anneau à l’oreille et des cheveux grisonnants, dégoulinant en cascade sur des épaules voûtées de mec fatigué par les demis, les clopes et les pétards.
Je dis ça, je ne dis rien ! Je ne suis pas méchant, mais il suffit de l’entendre marcher en traînant les talons pour comprendre.
Quand il passe, j’entends Joe Cocker, Janis Joplin, Hendrix ou les Rolling Stones rien qu’à voir la courbure de ses santiags et entendre le « clic, clac, clic, clac » qu’elles font sur le macadam.
Et me voilà, assis sur ma chaise, dans ma cave, transporté à Woodstock… au temps de la préhistoire… !

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

35 réflexions sur « Atelier d’écriture chez Ghislaine … !!! »

  1. ..bien vu ton texte, je l’imagine aussi ce gars…
    Tu nous en présenteras d’autres de ces personnes qui passent devant le soupirail stp?
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  2. Il faut de l’imagination pour disserter sur des santiags! C’est très bien vu.
    Pauvre étudiant qui ne voit que des chaussures. Nos étudaints ne sont pas à la fête en ce moment !

    Bonne journée, bises

  3. il fallait avoir des idées, pour mettre tous ces mots en valeur…bravo comme toujours c’est une belle réussite….je vais te faire une confidences, la neige est toujours présente accompagnée ce matin de son ami le brouillard, alors ma joie n’est pas au rendez-vous ce matin, hihihi…..passe une bien douce journée

  4. Bonjour Zaza, j’adore ton texte, j’imagine aussi le gars comme toi , tu as un vrai talent d’écrivain, pourquoi tu n’écris pas? Bisous bonne journée MTH

  5. L’hoùùage a la santig !!
    J’adore ton imùagination !
    Une simple godasse et tu te transformes en magicienne des mots ma Zaza
    Mille bravos a toi et MERCI
    je ne suis pas encore au top !
    douleurs du dos encore très présentes malgré les piqures de Profenid ( marre de chez marre !)
    Mon PSO est en pleine évolution, il gagne le cou !! Et pas pour m’y faire des bisous le saligo !
    Mes analyses de sang pas bonnes, je vois un hémato le 28(on suspecte une maladie du sans)
    moi je pense a un empoisement a cause de ma nouvelle insuline et mon infirmière aussi !
    RV chez le gastro ce matin et scanner le 20 ! Voila la valse des examens qui commence !
    Et toi ???????????

  6. Ah les santiags !!!
    Le confinement même partiel devient de plus en plus dur pour ceux qui n’ont pas de jardin comme nous. J’ai senti mon fils ainé bien découragé, cela me peine et je crains bien que cela ne dure encore longtemps cet éloignement de tout, de la culture, de ses amis, des rencontres, des échanges…
    Bisous Zaza

  7. Bravo, j’aime beaucoup ton texte sur les santiags et la cascade de souvenirs et de déductions qui suivent… on imagine très bien le bonhomme;on en croise parfois du même genre….
    Bisous
    PS: le gros chien de la photo n’est pas à moi mais à ma voisine.

  8. Bien vu et décrit certaines caves sont transformées en chambre on arrive à une situation terrible avec ce virus et ces isolements je sens le ras le bol de mon dernier difficile de sortir voir les copains ils s’organisent… bises bonne journée

  9. Je suis passée devant la cave de l’étudiant et je l’ai vu qui lorgnait mes chaussures alors je l’ai interpellé.
    Venez prendre un café m’a-t-il dit et assister à mon délire.
    Je suis descendu et là j’ai vu passer le gars aux santiags nous avons déliré ensemble puis je suis partie. Alors j’ai vu le monde autrement.
    Promis je reviendrais prendre un café … ça me rappelle mes vingt ans quand avec une collègue (nous travaillions dans le secteur on s’installaient au café de la Colombie sur les Champs-Élysées et regardions passer les gens et parfois c’était du délire.
    Bisous Zaza. Ta copine coquine sur sa chaise te miaule ainsi que tes … pattes

  10. Coucou Zaza !
    Alors là, je dirais qu’il s’agit d’un point de vue très original auquel je n’aurais jamais pensé mais que je trouve génial !
    Humeur morose d’un confinement qui s’éternise et d’un esprit de jeune qui essaie de combler le vide et le manque de communication. Il faut dire que son « point de vue » sur l’extérieur est très orienté vers le macadam !
    Félicitations pour ce texte qui nous offre une tranche de vie hors norme et relève parfaitement le défi de Ghislaine.
    Bisous

  11. Bonjour Zaza.
    J’espère que comme nous, ton week-end c’est bien passé et que tu vas bien.
    Nous avons eu du beau temps, mais il a fait froid chez nous.
    Voila une nouvelle semaine qui commence , alors je vous la souhaite agréable.
    Bisous de nous deux.

  12. Ah chère Zaza ! Tu m’as transporté dans la cave avec cet étudiant.. J’y étais et j’ai tout vu exactement ce que tu en as dit !! Bravo pour ton imagination C’est vraiment super !
    Je t’embrasse bien fort et t’espère au mieux de ta forme/
    Jeanne

  13. BONJOUR

    J’ai laissé mon ♥ me conduire
    Jusqu’à toi et voir ton joli monde sur
    Un confinement façon ZAZA et
    Pour te souhaiter de passer
    Une très belle semaine.
    Parsemée de tendresse et de joie..
    Malgré cette mauvaise période que nous passons,
    Et ce froid hivernal, mais bon il faut bien qu’on voit que c’est l’hiver
    Alors restons bien chez soi, pour le bien de tous..
    Gros poutous

  14. bonjour chere Zaza, quelle imagination, on le voit tres bien ce gars , avec ses super godasses à Woodstock , merci pour ce beau texte, porte toi bien grosses bises

  15. cela pourrait être aussi le père Guy Gilbert avec son blouson de cuir et ses santiags. Pas facile pour les personnes qui habitent des lieux difficiles. Je me souviens d’une personne habitant à Paris sous les toits, un pièce sans wc ni salle de bain et la fenêtre sur le ciel.
    Bises

  16. Bonsoir ma Zaza
    Bravo à l’écrivaine publique !
    Ces bottes nous les avions pour le country.
    Bon je ne resterai pas assise dans la cave, je suis arachnophobe.
    Bonne soirée ma douce et gros bisous à vous deux avec des caresses à tes amours Farouk et Pupuce
    Méline

  17. Formidable texte ma Zaza!
    Ton inspiration est toujours des plus vives et réussies et tu fais parler les chaussures avec brio!
    Surtout, tu fais parler celui qu’on ne voit pas, qu’on ignore, l’infortuné qui doit s’accrocher si fort à la vie… Merci pour ce récit, gros bisous!
    Cendrine

  18. Bonsoir Zaza,
    Incroyable comme on peut voyager à partir de pas grand-chose, ici, à partir d’une paire de pieds, enfin, plus précisément, de santiags. Mais attention, parfois, on pourrait être surpris. Si ça se trouve, il s’agit d’une demoiselle qui passe… Je ne viens pas de l’inventer, c’est l’image d’une jolie rousse qui devait avoir 24-28 ans, à tout casser, que j’ai aperçue un jour aux Vieilles Charrues. Elle avait sur la tête un chapeau de cow-boy, aux pieds des santiags mais entre les deux, une petite robe d’été à grosses fleurs rouge et orange (tu vois, ça m’a marqué haha) et de son épaule pendait un petit sac à main brillant de paillettes argentées. Comme quoi…
    En tout cas, pas évident de vivre dans un sous-sol, même aménagé. Bravo pour ton imagination.
    Bises et bonne soirée.
    Fabrice

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