Les consignes de Ghislaine, ICI, pour son atelier d’écriture N° 145
Écrire un texte avec des mots contenant « ien »
Et, où,
Insérer dans le texte, les 8 mots : « courage, valeur, pouvoir, agir, fonction, action, affirmer, toujours… »
Elle écrit toujours de longues tirades balancées, bien terriennes, laissant les volutes se mouvoir comme la marée qui se déploie sur le sable.
Cela donne à ses phrases un style brossé auquel pourtant, la langue qu’elle emploie, ne se prête en rien, tant elle recèle d’aspérités dont il faut se jouer avec courage.
Puis, reprenant sa respiration, elle en affirme la cadence lorsque celle-ci se brise au ressac agissant sur sa pensée.
C’est une langue de valeur, dont les sonorités offrent des trésors de richesse.
Il paraît que sa grammaire très complexe permet de ménager des effets surprenants.
Elle s’est essayée aussi à une écriture plus heurtée, mais toujours en formant de longues phrases dont elle avait le secret de la sapience.
Sa plume offrait d’étranges divagations, dont les méandres s’effilochaient en lambeaux, répétés en fonction de l’écho d’une lointaine saga.
On pouvait s’y perdre et même s’y noyer, quand soudain, une consonne un peu plus gutturale s’agrippait à la réalité, loin de la science-fiction.
Dans la cheminée, près de laquelle elle écrit, quelques brandons éclatent.
Les mélodies qu’elle dégage en lisant ses textes à haute voix lui tirent les larmes des yeux.
Elle se souvient des longues veillées de son enfance lorsque son grand-père racontait des histoires d’Ankou, tandis que le vent soufflait sur la lande, transportant avec lui l’action et le bruit de la houle roulant les galets.
Le conteur haussait le ton, à mesure que la bise s’apaisait, si bien que sa voix prenait le relais du fracas de la mer contre les rochers. C’est ce heurt si particulier qu’elle souhaite reproduire à cet instant précis dans un idiome dont elle est la dernière à connaître encore toutes les subtilités. La lampe auprès de laquelle elle veille, vacille.
A soixante-dix ans, elle est l’un des rares vivants de cette terre à parler le Leoniz, la langue à la fois rocailleuse et humide, construite à l’image de son Bro* Léon, peuplée de fantômes humains.
Personne après elle, mis à part quelques érudits, n’en goûtera les saveurs.
Mais cela ne l’empêche pas de noircir des pages et des pages celtes qu’elle raye d’une petite écriture fine, pour le plaisir et pour la gloire de la gratuité.
C’est dans cette langue qu’elle s’adressera à la mer ! Elle se signalera ainsi aux vivants dont elle s’éloigne d’un ample geste de la main.
* Bro Léon – Pays Léon
… une langue appelée à disparaître? quel dommage!
Bon mois de mars!
Bises de Mireille du sablon
Parfait ton écrit
Et cette Mamie , elle « assure » comme on dit
Bonne journée en ce 1 er mars
Joli ce texte… le défi est bien relevé…
Bon mois de mars Zaza et belle journée..
Gros bisous
Bonjour Zaza.
Ce matin il fait beau, pourvu que ça dure.
Nous sommes le 1er Mars, c’est le mois du Printemps et aussi des giboulées, souhaitons qu’elles restent ou elles sont.
En ce qui me concerne, je suis content car ce mois ci, c’est l’ouverture de la pêche à la truite.
J’espère que tu vas bien.
Je te souhaite une bonne semaine et un beau mois de Mars.
Bisous de nous deux.
Coucou Zaza elle est super cette mamie.je te souhaite un très bon Lundi bises
belle photo, c’est vraiment dommage que ces trésors (langue, contes, légendes…) disparaissent on aurait les moyens de sauvegarder ?
ღ Bonjour Zaza
ღ C’est moi la gentille factrice
ღ Je t’envoie un nuage tout blanc
ღ Sur lequel j’ai déposé des pensées de coton
ღ Un rayon de soleil tout chaud
ღ Celui qui vient de mon cœur
ღ Afin qu’il illumine ta journée
ღ Des éclairs de bonheur
ღ Pour attraper ton cœur
ღ Des étincelles de malices
ღ Pour te donner le sourire
ღ Passe une agréable journée
ღUn très bon mois de Mars
ღ Amitié bisous de ton amie
ღJ’adore te lire un, réel plaisir
Bravo, pour la présentation de cette langue de Bretagne, qui est assurément très heurtée, je ne sais si c’était la même que parlait ta mamie, mais javais l’impression d’entendre des galets frotter les uns contre les autres…
Bises et belle journée
Je trouve dommage que certaines se perdent…… Mais tant qu’il y aura des anciens pour les raconter, elles seront là
Merci Zaza pour ce bel épisode breton !
Belle semaine
As tu essayé le savon ??
Moi tout s’en va c’est le bonheur et ma dermato qui m’en dit » je n’ai pas d’avis « » lol !
Tu parles ca fait pas marcher l’industrie des médocs !!!
Merci pour cet atelier Zaza
Quand un sage s’en va c’est un monde qui s’écroule
Espérons que ses écrits resteront après elle
Belle journée
Bisous
Un tres beau texte qui met en valeur cette langue rocailleuse du Léon .
Une belle illustration aussi avec cette fumeuse de pipe de Morlaix . Je me souviens d’ailleurs avoir acheté dans cette ville une pipe pour ma moitié .
Bises
C’est super ! Moi, j’ai du mal à rédiger, mais j’écris en ce moment mes mémoires pour mes petits qui me l’ont demandé! Je te souhaite un bon mois de mars. Toulouse est sous un beau soleil et avec un bon vent ! Bon lundi . Cordiales amitiés & à +
Géniale la photo de la petite mamie …
Bravo ton texte ….
Bisous et bon après midi….
Thé’rèse
Coucou Zaza,
Une langue se meurt si plus personne ne la parle, ne l’écrit. Beaucoup ne sont plus, et je me demande si d’autres vont naître. En tout cas, les vivantes évoluent, tellement de mots entrent dans leurs lexiques (on en a encore eu la preuve en 2020 avec la crise qui nous secoue encore, de nouveaux mots ont fait leur apparition).
Et l’illustration que tu as choisie pour accompagner ton formidable récit est pleine de caractère, elle parle d’un pays, d’une culture, d’une époque… C’est plutôt émouvant.
Bises à toi, et bon début de semaine.
Fabrice
Bonjour ma Zaza
Hélas, je n’ai pas connu cela, je n’ai connu que la peur au ventre, je suis un enfant de la guerre et sans arrêt, il fallait se terrer dans la cave et ne pas faire de bruit ni dire un mot, le Pas de Calais était envahi de toutes parts, j’ai vite grandi dans la tête, je n’ai pas connu le bonheur des enfants, en fait, je n’ai pas eu le temps d’être une enfant à qui on racontait des histoire ou des légendes. Cette vie, cependant t’apprend la bonté et l’amour à les partager.
Ce qui fait que mes enfants, je les ai gavés d’histoires et de légendes pour les endormir, qui les réclamaient. Mais j’ai eu des parents extraordinaires qui me manqueront toute ma vie mais je sais que je les rejoindrai bientôt, là-haut.
Bonne journée ma douce et gros bisous à vous deux avec des caresses à tes amours « Farouk, Théo et Pupuce »
Méline
Pour mon exéma, je mets une lotion prescrite par le docteur qui est une lotion « Diprosone 0,05%; Quand j’ai une crise, je m’en mets sur la main et je frotte gentiment où ça gratte et je suis tranquille pour un bon moment, voire même deux à trois jours. Ces saletés de maladies sont dues aux nerfs… toi comme moi, nous ne somme pas du tout énervées mais « pas du tout » lol
elle est super cette mamie, avec sa pipe ! bravo pour ton texte, quel dommage que cette langue du pays Leon se perde…porte toi bien, amities et grosses bises chere Zaza
très beau texte pour parler de cette langue qui espérons ne disparaitras pas et pour ces anciens qui ont beaucoup à nous apprendre. Bisous douce semaine
Coucou ma Zaza, j’ai adoré!
Il ne faut absolument pas que ces savoirs traditionnels, ces langues pleines d’âmes qui les ont nourries, aimées, propagées… disparaissent…
Ton récit est formidable, haletant, très émouvant
On sent l’empreinte du Temps dont les griffes inexorablement tournent les rouages de l’horloge…
La Magie des langages d’antan, peut-elle être encore transmise? Je veux y croire… C’est fascinant!
Superbe photo que tu nous montres, beaucoup d’émotion aussi dans cette page de vie…
Merci pour tes mots, ta sensibilité, ta démarche de transmettre…
Gros bisous sans oublier ton Poux Ronchon
Cendrine
un texte très bien construit
une découverte que cette bretonne bien dans sa peau et dans sa langue!
un pays que j’aime mais hélas ( Hélias)☺…trop loin de chez moi.
Tu me donne envie d’écrire à nouveau, ce que j’ai laissé en rade pour ma passion (temporaire?) du scrap où je fais parler les images
En tout cas ton texte m’ énormément plut
amitiés Jak
Bonsoir Zaza, comme d’habitude un beau texte qui relève ce défi avec ton brio habituel. Bisous bonne soirée MTH
un bien joli texte, très touchant, si vivant, j’adore. aujourd’hui parution des participations à mon défi, un grand merci à toi de nous avoir fait voyager. bises.celine
Défi magnifiquement relevé, Zaza ! Bonne journée ! Bises 😘
Le Leoniz je suis vite allée chercher sur google ! Ah breton ok !!
Quel beau texte tu nous as écrit là !
Tant de langues régionales qui se perdent ..
Chez nous c’est l’Occitan.
Bonne soirée
bises