Atelier d’écriture N° 207… !!!

Les consignes de Ghislaine, ICI

J’ai choisi

Écrire un texte en insérant dans le texte, les mots :
« Tout, rien, possible, aise, valeur, profit. »


Réminiscences de mes cours d’économie d’antan !
De nombreuses critiques s’élèvent afin de dénoncer le profit faramineux de certaines grandes multinationales ou encore des principales banques de notre pays.
Nous avons l’habitude d’entendre un type de dénonciation de notre modèle économique comme étant un système qui n’existerait que pour les valeurs de ce profit et non pour répondre aux besoins de la population. Ce type de critique, quoi que tout à fait légitime, ne parvient toutefois pas à rendre intelligible la question des sources de ce dernier.
Profit et libéralisme classique
La vision classique du profit est assez simple. Il consiste en une forme de rémunération variable, au sens qu’elle est possible, incertaine mais espérée, liée au risque pris par le détenteur de capital. En clair, il serait la part de rémunération revenant à l’investisseur afin de récompenser sa prise de risque…
Le risque à l’investissement est donc un élément central. L’investissement est compris comme le facteur de production à la base de toute création de richesse. En ce sens, il est normal que la personne qui court le risque de l’investissement puisse en garder les fruits pour elle-même.
Théorie critique : du profit à la plus-value
On le voit, le concept de profit n’aide en rien à comprendre comment se crée la richesse, mais se limite à décrire la forme que prend la récompense de certains acteurs économiques pour avoir été capables d’anticiper plus ou moins adéquatement l’expression sur le marché d’un besoin social potentiellement solvable. Rien donc qui n’informe sur la création de la valeur (richesse) de laquelle le profit est sensément extrait.
Certains économistes, inspirés par la 3e section du livre Le Capital de Karl Marx, tentent de répondre à ce point aveugle de la théorie libérale classique.

Tout produit est composé à la fois de capital constant (les machines de production, les ressources utilisées) et de capital variable.
Si un profit peut être dégagé de la vente d’un produit, c’est parce qu’une fois assemblé, il a une valeur qui excède celle avancée par l’investisseur pour se les procurer.
A l’aise Blaise !
Et vous l’aurez compris, ce gain de valeur vient de la capacité du détenteur de capitaux d’extraire un « surtravail » aux salariés. Par le concept de surtravail, Marx éclaire en fait la spécificité du rapport d’exploitation économique qui intervient entre des agents qui pourtant sont réputés égaux.
Le surtravail consiste alors en la différence entre le temps nécessaire à un salarié pour assurer la production et la reproduction de sa propre force de travail d’une part, et d’autre part, le temps de travail effectivement accompli par ce dernier.
C’est la capacité à s’accaparer du surtravail qui permet selon Marx au capitaliste de « créer de la richesse », soit de détenir, à la fin de la production, une valeur non équivalente à son capital de départ. Le profit n’est donc pas le mode de rémunération du risque pris par le capitaliste au moment de l’investissement, mais consiste plutôt en la forme monétaire que prend l’accaparement par l’investisseur de la valeur produite par le travail d’autrui.
C.Q.F.D.

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

25 réflexions sur « Atelier d’écriture N° 207… !!! »

  1. Merci Zaza, en revendant une fois l’an mes babioles au marché aux puces de ma rue, je ne gagne pas des masses, les gens cherchent leur profit d’abord…. ;-) bon vendredi, bises JB

  2. On dit que sans profit personne ne se lèverait tôt, pauvre monde dans lequel nous vivons
    Bisous et bonne journée ZaZa

  3. Le profit existera toujours et ce sont toujours les mêmes qui resteront…sur le carreau!
    Bises de Mireille du sablon

  4. La vente de mes livres ne me rapporte presque rien si je compte tous les frais annexes de déplacement, hôtel parfois. Elle enrichit l’editeur. Le travail ne paie pas. Bisous

    1. Pareil pour moi pour mes livres. J’ai donc préféré m’auto éditer et je les commande à l’imprimeur quand on m’en demande, ce n’est pas rentable c’est sur ou alors il faut être super connue ou avoir de bons contacts…

  5. Bonjour Zaza
    Ce n’est pas le profit qu’il faut critiquer mais la non redistribution et le non partage des richesses créent par le travail des humains et du capital.
    Par contre chercher à faire du profit en spoliant est impardonnable.
    Belle journée belle amie même grisounette
    Bisous et caresses à tes 4 pattes

  6. bravo chere Zaza pour cette belle demonstration sur le capitalisme , le profit est loin de profiter au plus grand nombre ! mais ça c’est une autre histoire … amities et bises

  7. hélas zaza le profit existera toujours , nous avons un beau soleil ça fait plaisir et il fait assez doux ,je te souhaite un très bon Vendredi, belle journée ,bises

  8. Bonjour Zaza, on m’ appris, qu’il fallait travailler pour gagner sa vie et celle de sa famille, et que ce n’était pas forcément une partie de plaisir, mais il n’y avait pas le choix, je me souviens que tut de suite après la guerre , ma mère ne retrouva pas tout de suite son poste au laboratoire, il a bien fallu qu’elle aille faire des ménages en attendant, je pense qu’il y a des personnes qui ne se posent pas tant de question maintenant, on vous offre un travail il ne convient pas forcément mais on le prend, c’est une philosophie qui n’a plus tellement cours maintenant, et puis ce fossé qui se creuse entre des gens qui travaillent , qui ne trouvent pas à se loger, et qui ne reçoivent aucune aide, il y a de quoi décourager! drôle d’époque! bisous bonne journée MTH

  9. Bonjour Zaza,
    J’ai lu ce texte avec grand intérêt et en le lisant, j’ai repensé à l’émission d’information d’hier soir sur Arte (28 ») consacrée à la réforme des retraites et à la redistribution
    Une économiste citait une source selon laquelle les 147 familles les plus riches de France payent 3% d’impôt sur le revenu tandis que les travailleurs payent jusqu’à 41%
    Amicalement
    Clem

  10. Le profit toujours le profit…
    Je ne cherche pas à en faire…
    Je préfère donner les choses qui ne me servent plus que les vendre…
    Bisous ma Zaza

  11. Un joli cours d’économie pour ce défi Zaza. J’écoute de temps en temps « on n’arrête pas l’éco » sur France Inter le samedi , je suis toujours sidérée de voir pendant le débat que chacun interprète les choses dans le sens qui l’arrange et c’est comme si tout était immuable.
    Le profit est nécessaire à l’entreprise si elle se veut viable, par contre la redistribution devrait l’être également mais là il y a nettement moins de chefs d’entreprise qui s’y engagent.
    Bonne journée
    Bises

  12. Je viens de lire un texte agréable qui a bien intégré les mots obligés : C’est superbes!
    Je suis toujours avec mes problèmes liés à la fibre : un vrai roman ! Ici à Toulouse le ciel est redevenu bleu et le soleil est là ! Je te souhaite une agréable fin de semaine .
    Cordiales amitiés & à +

  13. Waouuuh, Zaza, un billet hautement pointu ! J’ai du m’accrocher pour suivre…
    Comment peux tu pondre un texte pareil avec tous ces mots imposés ? Cela relève du génie, ma Belle, alors un grand bravo….
    Mille bisous épatés

  14. Oh ! La ! La ! Zaza, tu n’y vas pas à main morte pour relever ce défi !!!
    Le profit, pour qui sait faire … c’est l’argent qui mène le monde sans le rendre plus heureux, hélas !!!
    Bonne soirée,
    Bises 😘

  15. Un « cours » d’économie qui m’a été très profitable parce qu’il m’a ramenée loin en arrière, à mes chères études ! Et ça fait du bien de rajeunir !
    Toute plaisanterie mise à part, j’ai lu les commentaires et avis de chacune et chacun ! Il en est un qui résume parfaitement ce que j’aurais pu te dire, c’est celui de Jazzy.
    Bises et bon week end, profite bien !
    Anne-Marie

  16. Bonsoir Zaza,
    Très belle analyse sur le profit !
    Ah ce profit, à cette époque on ne parle plus que de ça … Hélàs, ceux qui font du profit oublie de le rétribuer et mettent tout dans leur poche ! Rares sont ceux qui font encore bénéficier le système du profit engendré par leur entreprise … C’est là que le bas blesse … Bravo pour ce superbe défi réalisé !
    Belle soirée, amicalement, Laureen

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.