
Thème « Chute des feuilles et ses dérivés ou libre »
Choix de Zaza (j’en ai de la chance…!)
LA CHUTE DES FEUILLES.

De la dépouille de nos bois
L’automne avait jonché la terre ;
Le bocage était sans mystère,
Le rossignol était sans voix.
Triste, et mourant à son aurore,
Un jeune malade, à pas lents,
Parcourait une fois encore
Le bois cher à ses premiers ans :
« Bois que j’aime, adieu, je succombe.
Votre deuil a prédit mon sort,
Et dans chaque feuille qui tombe
Je lis un présage de mort.
Fatal oracle d’Épidaure,
Tu m’as dit : Les feuilles des bois
A tes yeux jauniront encore,
Et c’est pour la dernière fois.
La nuit du trépas t’environne ;
Plus pâle que la pâle automne,
Tu t’inclines vers le tombeau.
Ta jeunesse sera flétrie
Avant l’herbe de la prairie,
Avant le pampre du coteau.
Et je meurs ! De sa froide haleine
Un vent funeste m’a touché,
Et mon hiver s’est approché
Quand mon printemps s’écoule à peine.
Arbuste en un seul jour détruit,
Quelques fleurs faisaient ma parure,
Mais ma languissante verdure
Ne laisse après elle aucun fruit.
Tombe, tombe, feuille éphémère !
Voile aux yeux ce triste chemin,
Cache au désespoir de ma mère
La place où je serai demain.
Mais vers la solitaire allée
Si mon amante désolée
Venait pleurer quand le jour fuit,
Éveille par un léger bruit
Mon ombre un instant consolée. »
Il dit, s’éloigne… et sans retour !
La dernière feuille qui tombe
A signalé son dernier jour.
Sous le chêne on creusa sa tombe.
Mais ce qu’il aimait ne vint pas
Visiter la pierre isolée :
Et le pâtre de la vallée
Troubla seul du bruit de ses pas
Le silence du mausolée.
Charles-Hubert Millevoye (1782 – 1815)
Voyagez en lisant ce poème d’actualité pour ce début d’automne. À cheval sur deux siècles, Millevoye est le type du poète de transition : il fait le joint entre le classicisme déclinant et l’aube du romantisme. Sa courte carrière commence en 1800 : à peine quinze ans plus tard, elle est terminée. De santé chétive, avec une mauvaise vue, poitrinaire, il alternait la vivacité et la mélancolie, l’impétuosité et l’amertume, le travail et la dissipation. Homme d’étude et de plaisir, il brûla pour le beau sexe et vécut, à vingt ans, une idylle tragique : amour fou, mariage interdit, mort de la jeune fille. Une dizaine d’années plus tard, il se marie, il a un fils, et il meurt des suites d’une chute de cheval. Vie brève et pathétique ; œuvre inachevée !
Un beau poème un tantinet tristounet !!!
je ne connaissait pas ce poéte
l’ automne souvent inspire de la tristesse aux poétes ,
nosyalgie ds beaux jours surement et arrivée des mois noirs
dommage car l automne est trés colorée
bonne journée Zaza
bises
j’ai hésité sur ce poème aussi- il est très beau-
merci pour cette belle participation-
bon mardi- bises-
Oui, je l’ai lu chez une autre aminaute… soeur Colette si j’ai bonne mémoire ! En effet côté vie… merci aussi, bises
Je ne connaissais pas ce poète, merci pour la découverte
Romantisme et voile de tristesse, la feuille et ses états d’âme, c’est beau !
Merci de me faire découvrir ce poème
Bonjour Zaza !
Joli poème que je ne connaissais pas
… même pas l’auteur !
Il n’est pas d’une gaité folle mais il faut de tout en poésie
et il est bien rimé ! 😊
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
une belle plume… oui on reconnait le romantisme dans ce poème
la feuille morte et le destin tragique se croise… mais la belle ne vient pas sur sa tombe !
bisous Zaza
Pauvre poète, mort avant l’âge, ou du moins avant de faire vraiment carrière… Etb puis à l’époque, on vivait de toute façon moins vieux que maintenant ! Tiens, l’automne était mis au féminin… Chris
Une bien belle plume, mais bigre comme c’est triste et mélancolique. Bises ensoleillées aujourd’hui ma Zaza
bien triste poeme, par un poete dont j’ignorais le nom, et qui a eu une bien courte vie, un peu comme les feuilles ! merci Zaza bonne journee bises
Bonjour Zaza
Un très beau poème qui montre que l’automne va laisser place à l’hiver
Les arbres dénudés de leurs feuilles éphémères … toute une explication bien décrite..
Passe une bonne journée, bises
un poème à l’image de la vie du poète : passionnée et lucide ?
Triste et mélancolique comme j’aime les poèmes, et merci pour la découverte de Charles-Hubert.
Bises
Coucou Zaza un beau poème qui colle bien à l’automne, pas gai mais l’automne n’est-il pas un peu triste? bisous MTH
Je ne le connaissais pas.
Pauvre poète !
Merci pour le partage, Zaza.
Bisous et douce journée.
joli poème mais très triste. Bisous
très beau poème Zaza,,il fait beau et j’en profite a mettre de l’ordre dans le jardin,je te souhaite un très bon Mardi,bises
Pauvre poète….. Triste est son poème et triste sa destinée……. Il en est ainsi de certains êtres…..
Gros bisous Zaza!
Il est très beau puisque Colette et toi l’avez choisi mais il est si triste……Désolée j’avais programmé depuis un moment déjà donc as suivi ton thème. Bisous
Ah ! Il n’y a pas à dire, Zaza … magnfique choix puisque nous l’avons choisi toutes les deux, hein !!!
Bonne et belle poursuite de ce mardi !
Merci beaucoup pour le thème !!!
Bises♥
Un tres bon choix comme j’ai dit aussi à Colette . Merci pour les renseignements sur ce poète que je ne connaissais pas . Quel court séjour sur terre et pas dénué de soucis , la neurasthénie et la poésie font souvent bon ménage .
Bonne soirée
Bisous
Bonjour, très joli poème, tout en poésie (!) et quel romantisme, j’adore, je ne connaissais pas; je te souhaite une bonne soirée, bisous
C’est beau, je ne connaissais pas ce poète, il a eu une vie triste!
Un très beau poème, j’avais failli le choisir et ensuite, je me suis laissée happer par un autre choix.
Merci pour ce beau thème sur lequel tu nous as donné à réfléchir et à explorer des univers littéraires.
Gros bisous ma Zaza et merci du partage, avec mes pensées d’Amitié!
Cendrine