Dictons du jour !
« C’est à la saint Antonin, que vend son vin le malin. »
Et, ou
« À la saint Antonin, se pointe le mois de juin. »
Aspiration
Cette vallée est triste et grise : un froid brouillard
Pèse sur elle ;
L’horizon est ridé comme un front de vieillard ;
Oiseau, gazelle,
Prêtez-moi votre vol ; éclair, emporte-moi !
Vite, bien vite,
Vers ces plaines du ciel où le printemps est roi,
Et nous invite
À la fête éternelle, au concert éclatant
Qui toujours vibre,
Et dont l’écho lointain, de mon cœur palpitant
Trouble la fibre.
Là, rayonnent, sous l’oeil de Dieu qui les bénit,
Des fleurs étranges,
Là, sont des arbres où gazouillent comme un nid
Des milliers d’anges ;
Là, tous les sons rêves, là, toutes les splendeurs
Inabordables
Forment, par un hymen miraculeux, des chœurs
Inénarrables !
Là, des vaisseaux sans nombre, aux cordages de feu
Fendent les ondes
D’un lac de diamant où se peint le ciel bleu
Avec les mondes ;
Là, dans les airs charmés, volèrent des odeurs
Enchanteresses,
Enivrant à la fois les cerveaux et les cœurs
De leurs caresses.
Des vierges, à la chair phosphorescente, aux yeux
Dont l’orbe austère
Contient l’immensité sidérale des cieux
Et du mystère,
Y baisent chastement, comme il sied aux péris,
Le saint poète,
Qui voit tourbillonner des légions d’esprits
Dessus sa tête.
L’âme, dans cet Éden, boit à flots l’idéal,
Torrent splendide,
Qui tombe des hauts lieux et roule son cristal
Sans une ride.
Ah ! pour me transporter dans ce septième ciel,
Moi, pauvre hère,
Moi, frêle fils d’Adam, cœur tout matériel,
Loin de la terre,
Loin de ce monde impur où le fait chaque jour
Détruit le rêve,
Où l’or remplace tout, la beauté, l’art, l’amour,
Où ne se lève
Aucune gloire un peu pure que les siffleurs
Ne la déflorent,
Où les artistes pour désarmer les railleurs
Se déshonorent,
Loin de ce bagne où, hors le débauché qui dort,
Tous sont infâmes,
Loin de tout ce qui vit, loin des hommes, encor
Plus loin des femmes,
Aigle, au rêveur hardi, pour l’enlever du sol,
Ouvre ton aile !
Éclair, emporte-moi ! Prêtez-moi votre vol,
Oiseau, gazelle !
Paul Verlaine (1844-1896) – Recueil : Premiers vers (1864).
Merci de nous offrir du Verlaine ce matin 👍
Merci pour ce bon choix Zaza..
Verrai e une valeur sûre.
Belle et douce journée
Bonjour Zaza !
Très jeune sur la photo Verlaine ! 😉😊😄
Beau poème !
Épicétout !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
en voilà un beau poème
Verlaine c’est toujours une redécouverte
Je ne connaissais pas ce poème de Verlaine,merci de nous le faire connaître
Bonjour Zaza
Beau poème du mardi
Comme parfois c’est avec Jonathan le Goéland que j’aimerais m’élever ver un pur ether
Bisous et caresses mes amis à 2 et 4 pattes
Quya vous miaule depuis le canapé de la chambre du bas
Je passe vite bon mardi, merci pour ta compréhension !
bravo pour Verlaine, merci Zaza grosses bises
coucou je ne connaissais pas ces dictons , bon Mardi, bises
J’adore ce poème, Verlaine fait partie de mes poètes préférés.
Bises
Bonjour, un poème de Verlaine qui n’est sans pas le plus connu, un choix original.
Du beau Verlaine.
Biz
Quel beau jeune homme. Merci pour ces quelques vers. Bises