Enquête à rebondissements – 3/15 … !!!

Immersion dans l’horreur !

L’horreur avait bien pris place au premier étage, le pire cauchemar s’était effectivement réalisé, cauchemar d’épouvante et de terreur !

Dans la première chambre, sur la gauche, un garçonnet de six ans était allongé sur son lit, la gorge tranchée. Il s’était complètement vidé de son sang. Il dormait dorénavant livide sur un lit pourpre, les bras écartés. Le décès remontait certainement à plusieurs jours.

J’eus envie de vomir ! Je plaquai ma main sur ma bouche et en entrant dans la chambre d’en face, j’eus l’impression de revivre la scène vue précédemment.

Je vis la sœur du petit, son aînée de 3 ans, dans la même position, elle aussi avait eu la gorge tranchée.

Cette fois-ci, j’allai vraiment vomir ! Je me contrôlai difficilement, cherchant à fuir désespérément ces visions de cauchemars. Je revins dans le couloir.

Harold me fixait. Je ne l’aurai pas parié, mais je croyais bien que ses yeux étaient mouillés.

– « Ça va ? » me dit-il.

– « Bon dieu, c’est dégueulasse, mais qui a bien pu faire cela ? » 

Il jeta un œil discret dans la chambre de la jeune fille, puis continua à avancer dans le couloir.

Deux collègues étaient affairés dans la chambre des parents, une femme d’une trentaine d’années, vraisemblablement la mère des deux enfants gisait à même le sol, elle avait été lardée de plusieurs coups de couteaux dans le dos.

Je sortis en courant, ouvrant la dernière porte du couloir qui par chance se trouvait être celle de la salle de bain et me jetant à genou devant le bidet, le hamburger de 20h00 n’avait pas résisté à cette dernière scène de cauchemar !

C’est en me relevant que j’aperçus le mari allongé dans la baignoire, dans un bain de sang, évidemment ! Comment voulez-vous qu’il en soit autrement, le bras gauche appuyé sur le rebord intérieur du contenant, les veines tranchées à l’aide de la lame de rasoir qu’il tenait encore fermement de l’autre main.

Deux vociférations retentirent dans ce silence lourd et pesant.

– « Harold ! Meg ! »

C’était la voix du Capitaine qui résonnait d’en bas. Pour une fois, je ne me suis pas plainte de l’entendre.

Je descendis rapidement les escaliers.

– « B’soir Harold, B’soir Meg, vous avez eu le temps découvrir les lieux, sale temps hein ? Bon, vous me faites une petite enquête de routine, mais apparemment tout à l’air de concorder. Le mari tue sa femme et ses deux enfants et se suicide après. Classique … ! »

– « Qui a découvert les corps ? » demanda Harold.

– « Une voisine, Madame … Baromowski … Baronowski … Baranowski, bref, un nom polack à la noix, je ne m’y ferais jamais moi, à leurs noms à coucher dehors. La mort remonte à trois ou quatre jours, difficile d’être plus précis pour l’instant. La voisine s’est inquiétée de ne voir personne, elle est venue frapper à le porte et elle a été dérangée par l’odeur, alors elle nous a appelé »

– « Je la comprends. » répondit Meg en finissant de s’essuyer la bouche avec un mouchoir en papier.

– « Toujours l’estomac aussi fragile Meg ? » lui dit le Capitaine avec un sourire aux lèvres. « Tu verras, ça viendra, question d’habitude. » 

Six ans ! Six putains d’années que j’exerce ce métier. Malgré mon enthousiasme à vouloir intégrer la « Louisiana State Police », je ne crois pas que je m’y ferai un jour, pour moi, il n’y a pas d’habitude, c’est toujours comme ma première fois, quand j’avais découvert en compagnie de Jean, les cadavres mutilés de Ghislaine et de Dominique dans ce studio parisien.

La première fois…, on ne peut pas oublier la première fois et surtout pas une nuit comme celle-ci.

Ma première fois en Louisiane, en 1996, ce fut le même topo qu’aujourd’hui : petite maison bourgeoise, une famille sans histoire, jusqu’au jour où le père, un certain Ford, tua ses deux enfants et sa femme avant de se suicider.

Oui, franchement, je ne voyais pas ce qui changeait pour ce crime, six ans plus tard, le monde est toujours aussi moche et pourri. Les gens sont toujours aussi fous et de plus en plus violents, en manque de repères, paumés !

Harold me sortit de mes souvenirs.

– « Tu viens, on va dire deux mots à la voisine, juste histoire d’avoir quelque chose à glisser dans le dossier. »

– « Ok. »

 A suivre …

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

20 réflexions sur « Enquête à rebondissements – 3/15 … !!! »

  1. Oups, tout ceci me remémore un fait divers du genre, à Bruxelles, une mère a égorgé ses cinq enfants… le pourquoi du comment reste flous… et fous ! Merci Zaza, bises

  2. Crimes sanglants en Louisiane, en cette terre de bayous, de légendes gore, d’histoires à hanter nos nuits et de séries télés mordantes… un excellent choix ma Zaza! Pauvres petits sacrifiés par une fureur terrifiante, on est accrochés d’emblée, je signe pour la suite.

    Je suis heureuse de te souhaiter, amie bélier, un très joyeux anniversaire et de souffler vers toi des bisous facétieux qui, je l’espère, te parviendront!
    Bravo pour cette nouvelle histoire qui va nous tenir sacrément en haleine, je le sens…
    Encore de gros bisous et un happy birthday!
    Cendrine

  3. ☀⋱⋰⋱⋰⋱☀bonjour
    ☀⋱⋰⋱⋰⋱☀.C’est la ronde du bonheur
    .☀⋱⋰⋱⋰⋱☀Qui passe sur ton magnifique blog
    ☀⋱⋰⋱⋰⋱☀Pour y déposer
    ☀⋱⋰⋱⋰⋱☀❤Le cœur de l’amitié
    ☀⋱⋰⋱⋰⋱☀Afin que tu puisses profiter
    ☀⋱⋰⋱⋰⋱☀D’un super weekend de Pâques

  4. OUPS hé bé dis donc ma ZAZA pour un début nocif c’ est réussit même ici rien qu’ en lisant on s’ imagine l’ histoire et on voit avec tes yeux , c’ est horrible , un jour j’ ai vu le même genre de scène dans une série télévisée j’ ai été obligée de fermer les yeux …..

    Mais en plus j’ adore les polars mais là dur dur quand même . J’ attend la suite je verrai si je résiste ha ha ha .

    Gros bisous marseillais à toi ma Zaza , j’ espère que tu vas bien et que tu prends soin de toi , je t’ aime fort . Comme j’ aime mes amies , c’ est normal non ? A bientôt .
    Renée (mamiekéké).

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  5. Ooohhh!!!Quelle horreur, ma choupinette. Tu veux nous donner à faire des cauchemars? Aaahh!! Toute cette sanquette… Brrrr!!! J’en ai la chair de poule. Bigs bisous, Zaza.

  6. Oui c’est bien ce que je craignais , une scène vraiment difficile .
    J’ai comme l’impression que la conclusion n’est pas la bonne quant à l’enquête .
    Bises

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