

Les effarés – (1870) !
Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s’allume,
Leurs culs en rond
A genoux, cinq petits, — misère ! —
Regardent le boulanger faire
Le lourd pain blond
Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise et qui l’enfourne
Dans un trou clair.
Ils écoutent le bon pain cuire.
Le Boulanger au gras sourire
Chante un vieil air.
Ils sont blottis, pas un ne bouge,
Au souffle du soupirail rouge,
Chaud comme un sein.
Quand, pour quelque médianoche,
Façonné comme une brioche,
On sort le pain,
Quand, sous les poutres enfumées,
Chantent les croûtes parfumées,
Et les grillons,
Quand ce trou chaud souffle la vie
Ils ont leur âme si ravie,
Sous leurs haillons,
Ils se ressentent si bien vivre,
Les pauvres Jésus pleins de givre
Qu’ils sont là tous,
Collant leurs petits museaux roses
Au treillage, grognant des choses
Entre les trous,
Tout bêtes, faisant leurs prières,
Et repliés vers ces lumières
Du ciel rouvert,
Si fort, qu’ils crèvent leur culotte,
Et que leur chemise tremblotte
Au vent d’hiver.
Arthur Rimbaud – 1854/1891

Dans « Les Effarés », Rimbaud dénonce la misère que connaissent cinq enfants fascinés par la confection d’un pain qu’ils ne pourront déguster. C’est à également à la religion que le poète s’en prend puisque les prières des effarés restent sans réponse. Le thème de la misère se retrouve dans plusieurs textes littéraires et en particulier dans un célèbre discours, celui de Victor Hugo prononcé à l’Assemblée Nationale où il affirme son désir de détruire la misère.
Pourquoi ai-je choisi ce poème aujourd’hui ?
Nous sommes en novembe 2020…
Après avoir atteint un point bas au début des années 2000, le nombre de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté augmente à nouveau.
Notre pays compte cinq millions ou neuf millions de pauvres, selon la définition adoptée. ([1] Le niveau de vie médian partage la population en deux groupes de même taille : une moitié a un niveau de vie supérieur, l’autre inférieur. [2] L’extension de la prime d’activité pourrait relever le niveau de vie médian et donc le seuil de pauvreté. Si les revenus des plus démunis ne suivent pas ceux des classes moyennes, la pauvreté augmente – Source : Observatoire des inégalités.)
J’ai également lu ce weekend dans le JDD : « On ne peut pas continuer comme ça dans un pays riche comme le nôtre! », lance Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé-Pierre. L’association dénombre près de 300.000 SDF en France, deux fois plus qu’en 2012 ; et ce n’est pas terminé car à compter du 31 mars 2021 la trêve hivernale prend fin, avec l’expulsion des locataires pour cause d’impayés successifs….
Souvenez vous, ce que notre Président nous promettait déjà, le 27 juillet 2017, de loger tout les français en galère.…
Un contexte différent de celui de l’époque de Rimbaud, d’Hugo et de bien d’autres, mais qui engendre au figuré cette « phtisie galopante » de pauvreté et de misère !
et oui les temps change et l’être humain change également beaucoup…..passe un doux mardi
Oui on peut s’intérroger surtout que la richesse est si mal distribuée dans ce pays depuis au moins 40 ans d’une mauvaise gouvernance
C’est d’ailleurs pour cela qu’à force de faire couler le robinet on taxe ceux qui ont bossé et surtout cotisé toute une vie de labeur
Bonne journée Zaza
Bises
…et hélas, c’est loin d’être fini! il y aura encore plus de gens en galère, qui va les aider?
Bises du jour
Mireille du sablon
Je connais ce beau poème… des enfants du genre, qui ont faim, de part le monde d’ailleurs, il en reste, sans pain au jour le jour le jour ! Les retaus du coeur, les épiceries sociales ne sont pas prêts de fermer !!! Dans ma petite commune, c’est la queue pour avoir son colis alimentaire une fois semaine !!!! Merci Zaza, bises
C’est un poème émouvant. Malheureusement nous n’en avons pas fini avec la misère. L’abbé Pierre avait su mobiliser les gens, qui va le faire maintenant. Les associations sont débordées, c’est un crève coeur.
Bisous
Bonjour Zaza, un triste poème et une situation qui perdure depuis accentuée par cette crise actuelle. J’ai le souvenir lorsque je vivais en face d’un petit supermarché de personnes jeunes ou âgées que j’apercevais dès le matin lorsque j’ouvrais mes volets en train de faire les poubelles pour récupérer les ingrédients jetés. J’ai vu dimanche un reportage sur la misère de certains étudiants privés de petits boulots qui arrondissaient leur fin de mois se fournir aux restos du cœur ou autres associations. Une misère qui ne devrait pas exister. Bises et bon mercredi
Bonjour Zaza
Merci pour la diffusion de ce poème toujours malheureusement d’actualité !!
Bonne journée à toi
Bises
Bonjour, La crise s’amplifie, les riches s’ enrichissent cela ne peu plus durer !
Bonjour Zaza !
Un politique qui ne sait pas mentir
n’a pas d’avenir !
Cela pourrait être la maxime de l’ENA ! 😉😊😁
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Hélas il y aura toujours des pauvres et avec la Covid encore plus. J’aime bien ce poème bien illustré. Bisous
Bonjour zaza un très beau poème, je trouve que si les temps ont changé , ce n’est pas forcément en « bien » toujours plus de pauvreté, des très très riches et des très pauvres, et cela ne va pas aller en s’améliorant avec la conjoncture actuelle due au virus d’où qu’il vienne, il est là, il faut le combattre! bisous bonne journée MTH
Bonjour Zaza
Un poéme qui est toujours d’actualité, malheureusement avec cette crise les personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté va exploser… bonne journée bises
C’est quand la crise est à son paroxysme que la misère est insoutenable mais quand tout va bien chacun va son chemin. Imprévoyance inconséquence insouciance les riches s’enrichissent les pauvres s’appauvrissent. La classe moyenne celle qui subit le plus pas assez riches pas assez pauvres … et la voilà pressurée et surtout sommée de ne pas travailler pour sauver l’humanité …
Alors oui les cinq petits devant se contenter de rêver à une croûte de pain est émouvante insoutenable mais combien dans le monde n’ont même pas cette possibilité et doivent travailler dur pour pas grand chose.
Merci de ce beau poème Zaza
Bisous et caresses à ta bande de 2 et 4 pattes
Un bon choix dans un monde qui se cherche et n’arrive pas encore à se trouver…
Tout cela est bien triste, bien moche, la pauvreté s’accroit et je sais que les plus riches, pour la plupart continueront à s’enrichir sans vergogne et là j’ai du mal à l’encaisser !
Bises Zaza
Les promesses ne coûtent absolument rien à ceux qui les font, comme disait Clémenceau :
« On ne ment jamais tant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse »
Bises et belle journée quand même
Ce poème est très beau ! pour le reste on fait avec , on a pas le choix, c’est affolant ce qu’on vit en ce moment , que faire ? patienter et vivre !!!
Arthur brève lumière dans le ciel de la poésie, ses textes restent et interrogent toujours… je ne sais si nos politiques lisent la poésie ?
Un superbe poème qui est encore d’actualité de nos jours dans bien des pays dont le notre .
Une fracture qui continue à s’accentuer et encore plus cette année .
Bonne journée
Bises
ce qui est triste c’est qu’avec la mondialisation ce ne fera que s’aggraver j’en ai bien peur, imagine même en Suisse c’est arrivé avec les personnes âgées qui n’on plus de moyens…. Bisous je m’absente jusqu’à samedi.
Tu as bien choisi !
La pauvreté… tellement moche et triste…
Bisous ma Zaza
Hélas ! Tout évolue un peu trop vite ! Tout se modifie et parfois ne s’améliore pas ! Je te souhaite de passer une très agréable soirée de ce mardi. Cordiales amitiés & à +
Un poème que je connaissais. En ce moment, on empêche les gens de travailler, cela ne va peut-être pas améliorer les conditions de vie, il faudrait que les gouvernants y pensent! Bisous.
C’est un beau poème Zaza mais je vois un commentaire plus haut sur que il va y avoir des gens dans la pauvreté moi j’aide un jeune en ce moment il me fait pitié
Tu peux aller sur tout mes blogs je faisais une erreur sur ton pseudo j’ai réussi
Je te souhaite un très bon Mardi bises
c’est triste
et eb cette période , cela ne s’arrangera pas
combien vont encore plonger dans une plus grave pauvreté , combien sont dans la rue ..ils ne peuvent pas travailler
je ne connaissait pas ce poéme merci d el avoir mis ce mardi
bises ZAZA
( sous un trés beau temps calme , le vent est parti , la mer à cessé de rugir )
bises
@ kénavo
Cest bien triste et pourtant on donne beaucoup d’aides, combien vont encore sombrer? Bonne soirée Zaza bises
Tout à fait bien choisi, Zaza, ce poème et choix tout à fait bien justifié également ! Bravo ! Bises 💐😘🧡
Toc, toc, toc, fait le vent qui frappe à ta porte,
Il soulève tes rideaux, se brise sur tes carreaux,
Et te dit tout bas, tout bas,
Connais tu mon secret ?
Et bien je ne fais que tout ce qui me plaît
Je me glisse un peut partout
Même dans les petits trous,
Voila, voilà maintenant tu sais tout,
Et il m’a dit de te souffler discrètement,
De passer une bonne journée
Et de bien profiter de ton mercredi
Gros bisous pour ce billet très sensé
Je ressens avec force l’amour de Rimbaud pour ces enfants dans la misère.
Tout n’est pas parfait dans notre monde recherchant le profit sans égard aux plus faibles, cependant tant de personnes aident, et même l’état.
Je pense à une Roumaine vivant en caravane depuis deux ans maintenant avec mari et enfants, avec d’autres caravanes à côté. Ils ont été logés en hôtel avec l’aide du centre social de la ville et auront un appartement prochainement (pas le luxe, en HLM, mais au moins douche, chauffage, chambres).
C’est si terrible en ce moment de voir l’augmentation effrénée et irrépressible de la misère, de la faim, de la pauvreté… Un fléau… Comment réussir à l’éradiquer? J’aimerais tant que la situation puisse évoluer positivement…
Très joli et émouvant poème, excellent choix ma Zaza
Coup de gueule, coup de griffes, ô combien compréhensible!!!
gros bisous sans oublier ton Poux Ronchon
Cendrine