Le gang du Marais 1/12 … !!!

Chapitre I

On était au mois d’avril.

Le mois d’avril, le réveil de la nature, le réveil de l’amour… mais souvent aussi le réveil de la plus basse classe de la société.
Au 64 de la rue du Temple, dans ce quartier du Marais, très branché de Paris, se dressait une sorte de complexe de hangars.

Ce soir-là, presque toutes les cinq minutes, on voyait un ou deux hommes s’en approcher.
Des hommes à l’allure louche, au regard sournois.
Ils frappaient trois petits coups saccadés à la porte.
Une voix basse demandait :
– « Qui est là ? »
– « Roger Perdumonfroc. » Vous l’aurez sans doute compris, il s’agit là du mot de passe pour pouvoir entrer sans encombre dans le hangar.
Aussitôt, la porte s’ouvrait et les hommes entraient.
Un policier, planté au coin de la rue, fermait les yeux sur ce manège qu’un enfant de quatre ans aurait trouvé suspect.
Combien le payait-il ? Nous ne le saurons jamais.
Mais qu’allaient faire tous ces hommes dans ce hangar ?
Il devait y avoir déjà une cinquantaine de quidams déjà sur place et d’autres continuaient d’arriver.
Était-ce une assemblée politique ?
Non, c’était tout simplement une réunion des gens de la pègre.
Oui, une assemblée en bonne et due forme.
La pègre est aussi très bien organisée, voire plus organisée que n’importe quelle autre organisation. C’est vrai qu’ici et là, il y a des petits groupes détachés, mais en général, les voleurs agissent sous les ordres d’un seul et même chef.
Ce chef change assez souvent. C’est toujours le plus fort, le meilleur, celui qui a le plus d’influence.
Vers onze heures, la porte ne s’ouvrait plus. Tous semblaient être enfin arrivés.
Alors, un homme, laid, monta sur une petite tribune.

Il y eut des chuchotements.
– « C’est lui Richard Dasso ? »
– « Oui. »
– « Il est laid ! »
Tout à coup, la voix de Richard Dasso résonna :
– « Silence ! »
Il n’eut pas besoin de le répéter deux fois. On aurait pu entendre voler une mouche.
Dasso commença :
– « Mes amis, il arrive rarement que vous soyez tous réuni. Il faut pour cela une raison des plus spéciales. C’était vrai, vous avez raison et l’instant est grave !
Les bandits de toutes sortes le savaient. Quelque chose d’anormal se passait !
Dasso continua :
– « Il n’est pas un homme parmi vous qui n’ait entendu parler de Sam Gratte. »
– Sam Gratte !
Oui, les bandits le connaissaient.
Richard Dasso imposa de nouveau le silence.
– « Mes amis, Sam Gratte, l’élève de Nestor Boyaux, a surpassé son maître. Il a déjà fait trop de tort à notre organisation. Il est continuellement en guerre contre nous. Chez lui, c’est devenu une obsession ! »
Dasso frappa du poing sur la table !
– « J’en ai assez ! Il faut trouver un moyen pour réduire ce fameux Sam Gratte à l’impuissance. »
Les paroles furent saluées par un tonnerre d’applaudissement.
Quelques-uns cependant ne sourcillaient pas.
Ils étaient craintifs.
Sam Gratte était véritablement la terreur de la pègre.
– « Il faut faire travailler vos neurones, ou ce qu’il en reste, et faire des suggestions pour l’empêcher de nous nuire, » reprit Richard Dasso. « Il est impossible, qu’à nous tous, nous ne pouvions pas trouver un moyen de nous débarrasser de lui définitivement. Y en a-t-il parmi vous qui auraient quelques propositions à faire ? »
Une voix cria :
– « Allons mettre une bombe à retardement dans son logement. »
Tous se mirent à rire.
Dasso reprit :
– « Il faut un moyen ingénieux. Nous ne devons pas perdre de vue que Sam Gratte est très intelligent. Il faut l’être encore plus que lui.
J’offre vingt mille Euros à celui qui veut s’offrir pour aller assassiner Sam Gratte. Qui veut gagner cette somme ? »
Le silence devint complet.
Personne ne s’offrit.
Richard Dasso commençait à exulter et devint rouge, cramoisi :
– « Vous avez donc tous peur de cet homme-là, bande de mauviettes ! »
Tout à coup, un gaillard barbu se leva.

– « Enfin ! » réplique Dasso.
Mais l’homme fit un signe :
– « Un instant, vous vous méprenez. Je ne veux pas risquer ma peau pour aller buter Sam Gratte. »
– « Alors ? »
– « Mais, par contre, je connais quelqu’un qui ne le tuera pas, mais qui vous le servira sur un plateau, ici et vivant. »
– « Quoi ? »
– « Vivant, c’est bien ce que j’ai dit ! »
– « Qui ? »
– « Je vous demande de me donner une demi-heure. Je vais aller chercher cette personne. »
– « Mais qui est-ce ? »
– « Je ne peux pas le dire. Votre offre de vingt mille Euros tient toujours ? »
– « Oui. »
– « Alors, attendez-moi. Je reviens dans la demi-heure. »
L’homme sortit.
Richard Dasso se tourna vers son cousin.
– « Tu le connais ? »
– Oui. C’est Pit Za. Il doit avoir une bonne idée. »
– « Tant mieux. »
Richard Dasso reprit à haute voix :
– « D’ici l’arrivée de notre camarade, vous pouvez causer entre vous. »
Le brouhaha reprit.

Mais quelle idée vient donc d’avoir ce Pit Za.
Sam Gratte ne sait pas qu’une guerre contre lui vient de se déclarer.
Se laissera-t-il prendre au piège ?

A SUIVRE …

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

32 réflexions sur « Le gang du Marais 1/12 … !!! »

  1. Richard Dasso, Sam Gratte, Pit Za…!!!
    C’est tellement savoureux!!!
    Les noms de tes personnages me font toujours délirer!

    Quelle entrée en matière, on a envie d’en dévorer encore, illico presto
    J’ai pris un immense plaisir à découvrir cette histoire, merci ma Zaza et merci pour ton commentaire et les explications sur le documentaire et ton papa
    Gros bisous pour te souhaiter une douce et belle semaine
    Cendrine

  2. ..nous voici encore à lire une de tes histoires que nous adorons..déjà les noms des personnages mais aussi avec le suspens pour la suite, vivement demain….
    Bonne journée!
    Bises de Mireille du sablon

  3. Les bandits sont bien organisé et parfois on peut être mieux protégé par les voleurs que par la police. Lors d’un vol de matériel dans les écoles de la ville, une petit école n’a pas été visitée. Une parti du matériel a été retrouvé a coté de l’école. Une bande de voleur habitait de chaque coté de l’école et leur école d’enfance. Ils ont aussi du respect.
    Amicalement

  4. bonjour
    waouh les tronches super ils vont bien avec le récit

    bises Zaza
    le temps est au beau avec le vent à l ‘est signe de beau temps chez nous

    kénavo

  5. Bonjour Zaza,
    Voilà un retour sur la toile en fanfare avec ce nouveau épilogue
    merci de ce partage
    bonne journée
    Amitiés

  6. Bonjour Zaza oh, je sens que je vais adorer cette nouvelle saga la pègre tous unis contre Sam Gratte, mais où vas-tu chercher ces noms très bien choisis, bravo, j’attends la suite avec une grande impatience Bisous MTH

  7. Tu viens de planter le décor avec ces noms à coucher dehors. Une belle rigolade en les lisant, déjà. Que va t-il se passer? La suite au prochain numéro. Tu me manquais, Zaza. Gros bisous et douce journée pour toi

  8. J’adore… et les noms que tu as choisis sont extrêmement bien trouvés. Je suis morte de rire.
    Mais bon, j’espère que tout continuera dans l’humour.
    Gros bisous et douce journée ma Zaza.

  9. Voilà un roman qui comemnce tout a fait bien. Déjà ne serait ce qu’avec les noms des protagonistes…Char d’assaut ça m’gratte Pizza….oui enfin tu m’as compris…J’adore. Bisous douce semaine

  10. ca y est c’est parti, et bein parti pour une nouvelle histoire de Zaza, noms truculents, savoureux meme, l’intrigue est bien lancée, on attend la suite, grosses bises et bonne semaine chere Zaza

  11. Waouuuh ! ça démarre dur ! Pit Za va t-il se faire dévorer par Sam Gratte ? Sam Gratte va t-il se faire écorcher par Pit Za ?
    Boule puante contre poil à gratter… Hahaha ! Quelle ambiance !
    Vite au prochain numéro
    Bises

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