Les consignes de Lilou, ICI : « Après toute cette débauche de Nus, il faut bien se rafraîchir les idées et je vous propose… »
Son thème : « L’amour courtois. »
« La Belle Dame sans Merci » de Sir Francis Bernard Dicksee
Le 21 avril 1819, John Keats écrivit « La Belle Dame sans Merci ». Ce titre, Keats l’emprunta à un poème écrit en 1424, mais l’histoire du chevalier tombant amoureux d’une belle femme elfe, est le propre de Keats.
Et le poème de Keats a évidemment hanté Frank Dicksee qui a passé les années de 1901 à 1903 à travailler sur cette magnifique toile.
Le poème commence et se termine dans un paysage hivernal mais les strophes du milieu rappellent un moment magique où le chevalier d’armes rencontre cette belle dame.
« Je vis une Dame par la prairie,
Elle était belle — une fille des fées,
Ses cheveux étaient longs, ses pas légers,
Et ses yeux étaient fou. »
Le ciel magnifique lointain, les collines violettes, les bois, l’aperçu du lac, la prairie vallonnée, de belles fleurs, cette frange feuillue enferment le drame central.
Et c’est ce moment décrit dans cette autre strophe que Dicksee a choisi de peindre.
« Je la mis sur mon coursier paisible,
Et ne vis qu’elle tout le long du jour,
Car elle se penchait sans cesse de côté, et disait
Un refrain enchanté. »
Sur le coursier qui fait les cent pas, la tête baissée, soumise, parée, Lady Redhead est assise en selle latérale dans une robe fluide et luxueuse de rhubarbe, les cheveux en cascade assortis.
Lui, ne semble plus contrôler quoi que ce soit. Avec des yeux subjugués, il n’a d’yeux que pour elle.
Cette femme fatale est aux commandes. Elle est grande sur la selle, il lève les yeux, ses bras tendus vers le chevalier l’invitent à l’amour…
Dicksee et sa sœur Margaret ont suivi l’enseignement de leur père, l’artiste Thomas Dicksee.
Ils ont tous deux produit des œuvres qui s’inspiraient de sujets historiques tels que Roméo et Juliette – Le décès d’Arthur – L’enfant Haendel – Swift et Stella…
Lorsque Frank Dicksee a répondu au poème de Keats, il a bouleversé la chevalerie et en 1925, trois ans avant sa mort, à l’âge de 74 ans, Dicksee a reçu son propre titre de chevalier.
Cette Belle Dame n’est pas une demoiselle en détresse, mais bien un tableau captant un moment intense où Knight et Lady Beautiful se rencontrent dans un champ de fleurs, le fait de savoir qu’il ne s’est pas transformé en un lit de roses le rend d’autant plus obsédant.
La Belle Dame sans merci
Oh ! de quoi souffres-tu malheureux,
Errant solitaire et pâle ?
Les joncs de l’étang sont flétris,
Et aucun oiseau ne chante.
Oh ! de quoi te plains-tu malheureux,
Si hagard et si accablé ?
Le grenier de l’écureuil est plein,
Et la moisson est rentrée.
Je vois un lis à ton front
Moite d’une rosée d’angoisse et de fièvre,
Et, sur ta joue, une rose mi-flétrie
Achève de mourir.
Je vis une Dame par la prairie,
Elle était belle — une fille des fées,
Ses cheveux étaient longs, ses pas légers,
Et ses yeux étaient fous.
Je la mis sur mon coursier paisible,
Et ne vis qu’elle tout le long du jour,
Car elle se penchait sans cesse de côté, et disait
Un refrain enchanté.
Je tressai une couronne pour ses cheveux,
Et des bracelets, et une ceinture embaumée ;
Elle me regarda comme si elle m’aimait,
Et fit entendre une très douce plainte.
Elle me découvrit des racines savoureuses
Et du miel sauvage, et de la rosée de manne,
Et sûrement son étrange langage
Disait : « Je t’aime fidèlement. »
Elle m’amena dans sa grotte féerique,
Et là me regarda en soupirant,
Et là je baisai ses yeux fous et tristes,
Jusqu’au sommeil.
Et là nous sommeillâmes sur les mousses,
Et là je rêvai. — Oh ! malheur à moi,
Le dernier rêve que je rêvai
Sur le flanc de la froide colline.
Je vis des rois pâles, et des princes pâles,
Des guerriers pâles, tous pâles comme la mort ;
— Ils me criaient : « La Belle Dame sans merci
T’a pris dans ses rets. »
Je vis dans l’ombre leurs lèvres décharnées
Ouvertes dans un affreux avertissement ;
Je m’éveillai et me trouvai ici
Sur le flanc de la froide colline.
Et c’est pourquoi je languis ici
Errant solitaire et pâle,
Bien que les joncs de l’étang soient flétris
Et qu’aucun oiseau ne chante.
Traduction du poème de John Keats
Pour en savoir un peu plus sur cet artiste peintre et illustrateur anglais, CLIC
Un tableau de très belle facture, merci pour le tout Zaza, bises
superbe tableau
j’adore il est vraiment trés beau ce tableau pose et couleurs
(mais tu verras la toile que j’ ai choisie c’est sa jumelle )
le poéme superbe merci pour cette trouvaille
bonne journée ZAZA
bises
kénavo
Rho que c’est beau ….ce tableau est vraiment superbe tout comme ce poeme
Bises Zaza
très beau tableau !!
merci bonne journée
Coucou Zaza il est vraiment beau ce tableau je te souhaite un très bon Samedi bises
Très aérien ce tableau
J’aime beaucoup
Bonne journée
Bonjour Zaza, superbe tableau qui illustre bien le poème bisous bonne journée MTH
Bonjour Zaza
Le choix du tableau répond bien au défi
De plus il me permet de découvrir l’artiste
Belle journée ma belle
Bisous et caresses à Pupuce. Quya pionce sur sa chaise de bureau pourtant les oreilles sont aux aguets
Une bien belle illustration de ce poème, merci à toi de l’avoir partagé. Au dernier moment j’ai renoncé à choisir un tableau de cette période, car j’aime beaucoup les préraphaélites. Bon week end
Ah oui c’est le genre de tableau que Monica a mis aussi, vous vous êtes passées le mot les filles ou quoi ? Faut dire que ça représente bien le thème dont la courtoisie et les couleurs sont divines.
J’espère que tu profites à fond de la journée car il fait beau, enfin à quelques encablures de chez toi ici il fait même chaud. On a pris le café dehors ce matin et en pull j’avais presque trop chaud. Les UV me font du bien en plus de mes ampoules mensuelles. On admire ces jours car hier un temps exécrable comme à la période de la toussaint d’antan. Bonne journée ma chère Zaza, admire ma mer elle est resplendissante et reposante. Bisous bisous et câlins à la choupinette
Un excellent choix Zaza et merci beaucoup pour ce poème de John Keats que tu as partagé et pour toutes les explications concernant le tableau . J’avoue que j’aurais bien aimé me retrouver sur ce destrier .
Bon samedi
Bises
Oh quelle merveille cette toile.
Superbe choix
Bisous ma Zaza
Encore une fois, bravo pour ton cours d’histoire de l’art du samedi, à chaque fois j’enrichis ma culture grâce à tes recherches et tes articles détaillés…
Une très belle légende en tableau comme en mots !
Un beau tableau pour illustrer ce poème qui raconte une belle histoire ! Bon week-end, bisous.
Il est superbe hyper romantique et le poème est très beau merci Zaza ce fut un plaisirs que de voir ce tableau. bon weekend, bisous
Romantiques à souhait ton choix du jour, tableau et écrit!
Bises du soir
Mireille du Sablon
Magnifique tableau, Zaza, super en tout ! Bonne soirée de ce samedi. Bises 😘
tres beau tableau, qui va bien avec le poeme ,merci Zaza bonne soiree grosses bises
pas mal du tout ce poème, très agréable à lire….passe un excellent dimanche
Bonjour Zaza !
L’amour de nos jours est beaucoup moins chevaleresque
mais on continue quand même à monter ( sic ! ) 😉😊😆
Je me carapate, épicétout ! 😮
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
C’est tellement romantique, j’aime beaucoup. Merci Zaza pour ce beau billet.
Bonjour, c’est un très joli poème; je te souhaite un bon dimanche, bisous
Salut,
Il est très beau ce tableau.
Il a fait beau et c’est tant mieux parce que le chauffage a moins fonctionné.
Il faut dire que le gaz coûte cher en ce moment.
Je mange toujours de la soupe, par contre la Tiotte se régale….avec la choucroute.
Bonne semaine
Tu as choisi un très beau tableau et le poème qui va avec le dépeint parfaitement.
Merci pour les explications apportées.
Bonne soirée Zaza
Un très beau tableau. Le cheval est splendide, les personnages aussi. Bises
Ce tableau est magnifique, le cheval saaisissant, le belle…très belle ! Je note Zaza
Grs bisous
c’est beau et romantique! gros bisous ma Zaza. cathy