Le tableau du samedi 25 février 2023… !!!

Les consignes de Fardoise, CLIC, pour les 18 et 25 février 2023.

Son thème : « Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée »

Porte de la Reine à Aigues-Mortes – Jean-Frédéric Bazille
Huile sur toile – Dimensions : 80.6 x 99.7 cm – Datation : 1867 – Se trouve au Metropolitan Museum of Art de New York

Et que cache la porte représentée par Jean-Frédéric Bazille :
La ville d’Aigues-Mortes en 1897.
C’est à la fin du printemps de cette même année que Bazille visite la ville d’Aigues-Mortes près de sa maison familiale à Montpellier.
Espérant « au moins huit belles journées », il se lance le défi de peindre des paysages de la ville et des marais environnants.
Des trois vues connues de l’artiste sur la région, celle-ci est la seule à montrer de près les imposantes murailles médiévales d’Aigues-Mortes.
Il présente également les effets de lumière les plus saisissants : le soleil du sud brille vivement à travers la voûte, contrastant avec les ombres de l’après-midi qui enveloppent le poney de Camargue broutant et les personnages au premier plan.
Plus de renseignements concernant cet artiste peintre :
Jean Frédéric Bazille, né le 6 décembre 1841 à Montpellier (Hérault) et mort au combat le 28 novembre 1870 à Beaune-la-Rolande (Loiret), est un peintre impressionniste français.
Il est issu d’une famille de notables protestants, fortunés et cultivés. Son père, propriétaire terrien, devient sénateur en 1879.
Sa mère, Camille Vialars, appartient également à une famille de propriétaires terriens. Les Bazille fréquentent Alfred Bruyas (1821-1877), fils d’un riche banquier de Montpellier et collectionneur d’art qui possède une vaste collection de tableaux du 19ème siècle (Eugène Delacroix, Thomas Couture, Camille Corot, Jean-François Millet, Théodore Rousseau) que Frédéric Bazille peut admirer dès l’enfance.
En 1859, après avoir passé son baccalauréat, il envisage de se consacrer à la peinture. Il entreprend cependant des études de médecine, tout en peignant pendant son temps libre. En 1862, ses parents acceptent qu’il poursuive ses études à Paris.
Rapidement, Frédéric abandonne la médecine pour se consacrer entièrement à la peinture. Il fréquente l’atelier du peintre suisse Charles Gleyre (1806-1874) où il rencontre Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), Alfred Sisley (1939-1899) et Claude Monet (1840-1926). Claude Monet et Frédéric Bazille deviennent des amis, louent un atelier rue Furstenberg et travaillent ensemble.
En 1865, Monet souhaite réaliser un immense tableau de 4,65 mètres sur 6, Le Déjeuner sur l’herbe, qui ne sera jamais terminé mais dont une étude est conservée au musée Pouchkine de Moscou.
Frédéric Bazille a servi de modèle pour le personnage masculin et on retrouve donc dans cette étude sa longue silhouette de 1,88 mètre à plusieurs reprises.
Il aidera souvent financièrement Claude Monet, sans fortune familiale et dont les tableaux ne se vendaient pas à cette époque. Il agira de même avec Sisley et Renoir.
Frédéric Bazille passe ses étés dans le domaine familial de Méric, près de Castelnau, au nord de Montpellier.
Il y peint des œuvres très attachantes, comme Vue de village (1868), qui témoignent de la maîtrise technique du jeune peintre et de ses qualités de coloriste.
Il est également passionné de musique.
Avec son ami Edmond Maître (1840-1898), musicien et collectionneur d’art, il admire Richard Wagner, Gabriel Fauré, Robert Schumann. Gabriel Fauré (1845-1924) fut même à Paris le professeur de piano avec lequel il accomplit des progrès importants.

Après la mort de Bazille, Edmond Maître écrit dans une lettre adressée à sa famille : « De tous les jeunes gens que j’ai connus, Bazille était le plus doué, le plus aimable. »

Le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse.
L’armée française se trouvant rapidement en difficulté, Bazille, avec la fougue de la jeunesse, s’engage dans le 3e régiment de Zouaves.
Il trouve la mort à Beaune-la-Rolande (Loiret) le 28 novembre 1870.
Au cours d’un assaut des troupes françaises, des femmes et des enfants couraient vers une ferme pour se mettre à l’abri. Selon ses camarades, Bazille s’est écrié :
« Surtout ne tirez pas sur les femmes et les enfants ».
Puis il s’est élancé pour les protéger.
Il reçoit une balle dans le bras et une autre dans le ventre. Il vit encore quelques moments, confie sa bague à un camarade afin qu’il la remette à ses parents, puis s’éteint.
Seulement sept années se sont écoulées depuis son début dans la peinture à Paris.

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

26 réflexions sur « Le tableau du samedi 25 février 2023… !!! »

  1. oh la belle porte et j aime beaucoup cette scéne devant l ‘entrée
    un trés beau tableau
    c’est une belle trouvaille
    bonne journée ZAZA

  2. Merci Zaza, c’est une belle découverte pour moi que ce peintre au grand talent et parti si tôt.
    J’aime particulièrement le détail de l’au-delà de la porte et la sérénité qui de dégage de ce tableau.
    Bises de Mireille du sablon

  3. Une toile superbe, en arrivant j’ai cru à une photo, il faut dite que je n’ai pas mes lunettes pour voir de près, et que je me réveille. J’adore ce lieu et cet artiste, merci de parler de ce peintre à la carrière trop courte. De nos jours, en effet, les portes des anciens remparts sont toujours ouvertes, et c’est bien qu’elles aient été conservées. Bonne journée.

  4. Bonjour Zaza, un beau tableau et j’aime la présentation que tu as faite de la vie de ce peintre. Bisous Bonne journée MTH

  5. Une superbe toile que tu nous présentes aujourd’hui, j’aime beaucoup ce dedans dehors qui nous laisse admirer une vie paisible à l’extérieur de cette porte de la ville en 1867. Un artiste au grand coeur qui aurait mérité de vivre beaucoup plus longtemps .
    Bonne journée
    Bises

  6. Je découvre ce peintre et sa vie malheureusement fauchée dans la fleur de l’âge
    Donner sa vie pour sauver des vies .
    Peintre de talent
    J’aime beaucoup son tableau
    Ouverture sur ailleurs
    Bel après-midi Zaza
    Bisous et câlins

  7. J’ai eu beaucoup de plaisir à lire la vie de Frédéric Bazille.
    Et ce tableau m’a illico interpellé !! J’ai bien reconnu effectivement cet endroit d’Aigues-Mortes – j’ai une belle photo de ma petite devant ;)
    Quelle mort courageuse et héroïque !
    Et quel ami pour ses camarades !
    bises

  8. Aigues Mortes a bien changé depuis ! Ici elle est dans son jus, et la muraille n’en paraît que plus impressionnante. Je suis contente de découvrir ce tableau que je ne connaissais pas. Bazille était un peintre prometteur qui aurait sûrement été parmi les plus grands de son époque. Saleté de guerres !
    Merci Zaza pour cette participation si originale !

  9. je ne renouvelle pas beaucoup mes cartes car celles que j’envoie j’essaie de les personnaliser, alors le surplus je le donne aux blouses roses…..passe un excellent dimanche, ici le vent se lève….

  10. Un peintre qui nous a quitté trop tôt.. Joli tableau de la porte du rempart avec une belle lumière à intérieur de la ville qui nous donne envie de franchir la porte.. Pas trop eu le temps de passé ces derniers jours … Douce semaine zaza.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.