Le week-end, un thème, un tableau – 13 Décembre 2025… !!!

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Nocturne en noir et or – La fusée qui tombe – James Abbott McNeill Whistler

Huile sur panneau de bois – dimensions : 60,3 x 46,4 cm – Datation : 1875 – localisation : Detroit, Michigan, USA

Le tableau représente un feu d’artifice la nuit. La scène se déroule dans les Cremorne Gardens, un lieu de rassemblement populaire à côté d’un pont sur la Tamise à Londres.
Cependant, ce n’était pas le sujet qui était controversé à l’époque, mais la façon dont Whistler le représentait, comme une surface principalement noire et grise éclaboussée de gouttelettes de jaune, les seuls éléments reconnaissables étant quelques formes humanoïdes fantomatiques dans le bas de l’œuvre.  
Dans ses propres mots, Whistler a déclaré : « Je n’avais pas l’intention qu’il s’agisse d’un portrait « correct » du pont. Tout mon projet visait uniquement à créer une certaine harmonie de couleurs. »
Il espérait que les couleurs inciteraient les spectateurs à ressentir une humeur ou une atmosphère. Il voulait de l’émotion, pas de la reconnaissance.
Le tableau fut exposé à la Grosvenor Gallery, qui venait tout juste d’ouvrir ses portes et qui se présentait comme étant dédiée à l’exposition d’œuvres en dehors du courant dominant britannique.
John Ruskin, le principal critique d’art de l’époque, était présent à l’exposition. Ruskin avait déjà la réputation de mépriser tout ce qui sort du courant dominant.
Anecdote au sujet de cette huile.
Il a saccagé le tableau dans sa critique, écrivant que le galeriste « n’aurait pas dû admettre dans la galerie des œuvres dans lesquelles la vanité mal instruite de l’artiste s’approchait si près de l’aspect d’une imposture délibérée ». Il a poursuivi : « J’ai déjà vu et entendu beaucoup d’impudence cockney ; mais je ne m’attendais pas à entendre un fat demander deux cents guinées pour avoir jeté un pot de peinture à la face du public ».
Ruskin a dépeint Whistler comme essayant paresseusement d’imposer au public une œuvre inachevée, alors qu’en fait la peinture était fondée sur une théorie et des techniques que Whistler avaient mises des décennies à perfectionner.
Whistler, qui n’était pas sans esprit de répartie et qui n’était pas homme à se
laisser faire, attaqua Ruskin en diffamation.
Lorsque l’affaire fut jugée, Whistler expliqua ses intentions et la raison pour laquelle il avait choisi ce terme Nocturne.
Il voulait de la sorte « orienter l’attention à l’égard de son œuvre seule, déliant la peinture de toute sorte de curiosité qui aurait pu autrement se diriger vers elle. Il s’agit avant tout d’un arrangement de lignes, de formes et de couleurs ».
Whistler, fidèle à la théorie esthétique de Théophile Gautier de l’art pour l’art, estimait qu’une œuvre d’art n’existait que pour elle-même, dégagée de toutes associations extérieures et que sa réussite ou son échec ne pouvait être prononcé qu’en fonction de ses intentions esthétiques.
Fin 1878, Whistler gagne son procès contre Ruskin, mais n’obtient qu’un sou symbolique de dommages et intérêts.
En 1879, il fut acculé à la faillite et part pour Venise.
Pour en savoir un peu plus sur la vie de James Abbott McNeill Whistler, ICI.

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

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