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Son thème : « Un peu de love et de tendresse »
Autoportrait de Madame Vigée-Le Brun et de sa fille, Jeanne-Lucie-Louise, dite Julie
En 1786, Elisabeth Vigée Le Brun réalise un autoportrait avec sa fille âgée de 6 ans à cette époque.
Le public qui l’admire est touché tout de suite par la véracité des sentiments représentés ; il est rapidement surnommé « La Tendresse maternelle ».
Dans le sillage de ce succès et à la demande du comte d’Angiviller, directeur général des Bâtiments du Roi, l’artiste peint en 1789 une variante en costume grec tout aussi réputée.
Si ces deux portraits ont frappé en leur temps, c’est qu’ils cristallisent le changement qui s’opère alors dans les mentalités concernant la place de la mère et la conception de l’amour maternel. Depuis le milieu du XVIIIème siècle s’observe un engouement global pour tout ce qui touche la « Nature » : développement sans précédent des sciences naturelles, intérêt pour la vie des populations « sauvages » découvertes lors des voyages d’exploration du globe, questionnement des concepts de société et d’éducation par Jean-Jacques Rousseau dans l’Émile.
L’expressivité de sentiments que l’on s’évertuait jusqu’alors à cacher entre dans ce mouvement général.
La mère et l’amour qui l’attache à son enfant sont alors glorifiés par la société, et l’on voit apparaître la valorisation de nouvelles pratiques « naturelles » comme l’allaitement, contrairement à l’allaitement par une nourrice. Cette évolution atteint jusqu’au sommet de la société, puisque la reine elle-même, Marie-Antoinette, revendiquait en privé une proximité quotidienne avec ses enfants que l’étiquette de la cour contredisait en théorie.
« La tendresse naturelle », ce sentiment délicat, cette douce affection de l’âme, est rendue avec un art si admirable que le tableau peut être comparé à ce que les plus grands maîtres de l’École d’Italie ont produit de plus sublime.
Admiratrice de Raphaël, Vigée Le Brun a en effet en tête les Madones du génie de la Renaissance lorsqu’elle réalise cette œuvre. C’est dans la peinture religieuse, et plus précisément dans le thème codifié de la Madone à l’enfant, que s’est jusqu’alors surtout exprimé en art le sentiment maternel.
Les tableaux représentant mères et enfants existaient, bien sûr, mais jamais ne transparaissait l’effusion d’affection visible ici.
Tel n’était d’ailleurs pas le but de ces œuvres officielles, destinées à présenter la mère comme la génitrice légitime d’une lignée, dans le cadre convenu de son rang social.
Les deux autoportraits de Vigée Le Brun avec sa fille, peints pour le plaisir dans un cadre privé, échappent justement aux conventions du portrait officiel. Les poses tendrement enlacées matérialisent le double sentiment d’amour et de protection de la mère pour l’enfant. Si la mise en scène transparaît dans le dialogue des regards noué avec le spectateur, rien ne semble cependant sonner faux. Cette impression de sincérité est d’autant plus vive que le cadre de la scène est volontairement dépouillé pour concentrer l’attention sur les deux personnages.
Modèle récurrent des tableaux de sa mère, Julie est saisie au plus juste dans la spontanéité de ses gestes enfantins, retournée avec une impression de légère surprise dans le premier tableau, d’une impertinente gaité dans le second. La seule différence majeure entre les deux œuvres concerne les costumes : ceux, « à la grecque », du tableau de 1789 reflètent le goût du néoclassicisme pour l’Antiquité, apparu à la suite des premières fouilles d’Herculanum et de Pompéi au milieu du siècle.
Vigée Le Brun réduit-elle dans ces deux œuvres son rôle à celui de mère ?
L’argument serait d’autant plus recevable que la valorisation de la figure maternelle au XVIIIème siècle ne s’est pas accompagnée d’une émancipation en profondeur : la femme reste très largement cantonnée à la sphère privée.
Or l’innocente simplicité de ces tableaux recèle une signification plus complexe qu’il n’y paraît.
Coutumière de l’autoportrait, Vigée Le Brun avait déjà fait sensation en 1782, en se mettant en scène les pinceaux à la main. L’autoportrait est donc pour cette artiste une forme d’affirmation de soi. Se représenter avec sa fille est une manière de revendiquer sa situation singulière, mais parfaitement assumée, dans une société encore peu réceptive à la libération féminine : le fait d’être à la fois une mère aimante et une femme peintre dont le succès lui permet de vivre de son art.
Formée au métier de peintre par son père pastelliste décédé alors qu’elle avait 12 ans, Vigée Le Brun avait pourvu très tôt à la subsistance de sa famille par la vente de ses tableaux. Dès sa jeunesse, elle fut donc l’une des rares femmes de son temps et de sa condition sociale bourgeoise à assumer l’exercice d’un métier traditionnellement réservé aux hommes.
Bien dans le ton du défi, magnifiques peintures, merci Zaza, bises jill
Un plein de tendresse pour ces 2 tableaux! Tu as fait de très beaux choix!
Très belle journée et bon week-end
bises
ces deux tableaux ont un charme fou…..merci pour ces jolies trouvailles….passe un bien agréable samedi
bonjour
magnifiques tableaux
les couleurs y sont vraiment superbes
Vigée Lebrun une grande peintre j ‘aime beaucoup
merci pour les explications
bon samedi pour toi kénavo ZAZZA
Bonjour Zaza.
Juste une petite visite pour te souhaiter un bon week-end.
Bisou, à Lundi.
Des tableaux vraiment très beaux .
J’aime beaucoup la tendresse qui s’en dégage
Merci Zaza
Bises
Bonjour Zaza !
Jolies scènes de tendresse maternelle ! 👍
Elle avait un coup de pinceau à rendre les peintres hommes jaloux !😉
Épicétout !
Bon samedi et bon week-end ! 👍
Pierre
Bonjour Zaza deux très beaux tableaux , impossible d’avoir une préférence j’aime les deux bonne journée bisous MTH
Un beau sujet je connaissais surtout le second mais en les mettant ensemble j avoue préféré le premier pls naturel
Une mère et son enfant
Parfait pour ce thème
Bonne journée ZaZa
Bises
PS: Jolies ces fleurs à l’ouverture de ton billet
bonjour Zaza , oui une maman et son enfant ça ne peut qu’être que tendresse ! merci je découvre
ils sont beaux ces tableaux gros bisous A+
Une belle complicité entre l’artiste et sa fille, et tellement de tendresse. Deux très beaux choix.
Tout est dans les regards, de magnifiques portraits !
L’amour se lit sur les visages, j’aime particulièrement le premier tableau !
Bisous Zaza
Deux tableaux splendides de cette peintre au talent fou
C’est tendre et délicat…
Sa petite fille dite Julie a de jolis prénoms.
Jeanne-Lucie (les prénoms de mes 2 petites-filles qui sont sœurs)-Louise
Bisous ma Zaza et bon WE
Quels beaux tableaux , tout en douceur…des moments privilégiés de tendresse…
Bon w-end!
Bises de Mireille du sablon
bonjour ,de beaux tableaux ,passe un doux week-end bisous
Superbes tableaux Zaza je te souhaite un belle journée bises
Quelle tendresse mère et fille c’est beau de voir ces tableaux pleins d’amour ma chère Zaza.
Je te souhaite un bon week-end profite encore de ton île enchantée. Le climat est mieux malgré les grandes marées ça a dû chasser les vilains nuages grisâtre.
Bisous câlins à tes animaux
Evelyne
bonjour Zaza deux superbes tableaux, un grand peintre ! merci amities et bises
J’adore Elisabeth Vigée lebrun ses tableaux sont toujours ravissants et d’une grande tendresse pour ces deux là !
Bises et belle journée
Coucou zaza .
L’amour est tellement marquant dans deux tableaux qui n’avaient fait de œil pour la semaine prochaine.
Bon je repart dans mes recherche ..Doux week-end bisous.
Excellent choix avec ces deux tableaux qui marquent bien le changement de mentalité dans l’expression des sentiments . Une artiste qui a vraiment su s’insérer dans le monde tres masculin des peintres de cette époque.
Bon week end
Bises
Ils sont jolis indéniablement mais le petit reproche c’est qu’ils font une peu trop posés, ça enlève l’aspect spontané. …Bon weekend bises
Tendre amour d’une mère et de sa jeune fille
Deux beaux tableaux
Bien choisit pour ce défi
Bisous et caresses à tes animaux
Beaux tableaux pleins de charme et de tendresse. Bon week-end bisous.
Les deux tableaux sont particulièrement touchants, et l’article qui les accompagne est très intéressant. Heureusement les mœurs ont beaucoup évolué et maintenant l’amour maternel est libre de s’exprimer dans toutes les sphères de la société. Bravo pour ces choix et ces informations qu’il n’est pas inutile de rappeler !
Bonjour,
Une artiste que je découvre, qui sait rendre ses œuvres touchantes.
Amicalement, Marie Sylvie
Les artistes ont tout compris à l’amour maternel et on su l’interpréter magistralement dans leurs oeuvres . Merci de cette belle page émouvante Zaza, j’ai vraiment beraucoup aimé ! Bon dimanche par chez toi de mon coin ch’ti sous la grisaille humide ! Bisous du coeur ! Nicole
Bien sûr , les auto-portraits de Mme Vigée Le Brun avec sa Fille , cela s’imposait pour ce thème .
Le premier des deux , j’avais entrepris de le dessiner aux crayons de couleurs quand j’avais une dizaine d’années …pour la Fête des Mères ! Je ne doutais de rien mais je me souviens que je trouvais que je ne pouvais pas exprimer mieux mes sentiments que de cette façon-là !
Très intéressante présentation qui le remet dans son contexte historique et qui permet d’encore mieux l’apprécier .
Bon week-end !
j’admire sa façon de peindre ; tout est si réaliste et encore aujourd’hui, très frais. Bises
Ce sont deux SUPERBES tableaux, Zaza ! Bon dimanche ! Bises
je pense que autour de chez nous il doit y avoir aussi des décos, agréables à regarder…..mais les sorties pour nous sont de plus en plus rares…..passe un bien doux dimanche
Salut,
J’aime bien les deux tableaux.
Le temps est encore à la pluie et au froid.
On reste au chaud devant la TV.
J’espère que tout va bien pour vous.
BON DIMANCHE
On ne rate pas l’humour du dimanche chez les « TIOT ».
2 superbes partages !!! Merci pour ce partage et bonne semaine à toi !
j’aime beaucoup ce genre de photos « insolites », j’aimerai avoir ce savoir faire….mais hélas…..passe un doux début de semaine