Pendant cette croisière, nous nous sommes quittés au cimetière marin de Quelmer, non loin de La passagère.
L’anse de la Passagère
Ce hameau (Quelmer) prolongé par une petite plage de sable doré
(mais où il est interdit de se baigner en raison des courants violents : nous sommes très près du barrage) doit son nom au bateau qui, dans le passé, permettait de faire la traversée vers Jouvente ou La Richardais.
La cale de la passagère
Cet endroit fut le théâtre d’un sanglant fait-divers à l’époque où le passage se faisait encore en barque : honnêtes gens et paisibles promeneurs utilisaient ce moyen de traversée mais … certains malfrats louaient également les services du préposé.
C’est ici à la passagère que transitaient les contrebandiers, les émigrés, les déserteurs et à l’époque trouble de la révolution française, les royalistes.
Jusqu’alors, Carré, le passeur de l’époque, n’eut jamais d’ennuis, il était d’une grande discrétion. Un soir néanmoins, entendant des bruits suspects aux abords de la cale, il surprit deux hommes transportant un sac dont l’aspect paraissait cacher une forme humaine. Voulant intervenir et s’avançant vers les hommes, il les perdit soudainement de vue, un épais nuage cachant la lune à ce moment. Il rentra alors chez lui.
Le lendemain, un premier passager voulant louer les services de Carré, s’étonna de son absence. C’est en entrant dans la maison de celui-ci qu’il découvrit l’ampleur du drame : le passeur, son épouse et six de leurs filles gisaient, égorgées ! La septième, réussissant à se cacher, eut la vie sauve.
Ces meurtres ne furent jamais élucidés … Depuis lors, cette jolie petite plage a été rebaptisée : elle s’appelle désormais Anse de l’Égorgerie.
Le calme bucolique qui règne à cet endroit ne laisse rien présager de ce qui s’y est déroulé !
En face de la plage, en direction de la Pointe du Puits en Saint-Suliac, l’île la plus haute de l’estuaire est protégée et interdite d’accès : Chevret, c’est son nom, culmine à 22 mètres.
La maison du Commandant Charcot
Photo du net
La maison en pierre du Commandant Charcot s’avance sur la Rance. De son repaire, il pouvait surveiller le chantier naval situé sur l’autre rive où des ouvriers réparaient son navire, le Pourquoi Pas ? (IV) à chacun de ses retours au pays.
Le Pourquoi Pas ? (IV) au Havre – Sur le pont du navire (15 août 1908)
Aujourd’hui, les arbres plantés par ses successeurs masquent de plus en plus la haute stature de l’édifice qui tente désormais de se fondre dans la végétation.
Le Commandant Charcot,
né le 15 juillet 1867, navigateur et scientifique du début du siècle aimait venir ici se reposer de ses voyages.
Hélas, en septembre 1936, de retour du Groenland, où il est allé livrer du matériel scientifique à la mission de Paul-Émile Victor qui vient de traverser l’INLANDSIS en 50 jours, après avoir rempli une mission de sondage, le Pourquoi Pas ? (IV)
fait une escale à Reykjavík le 3 septembre pour réparer la chaudière du bateau. Ils repartent le 15 septembre pour Saint-Malo, mais le bateau est pris le 16 septembre dans une violente tempête cyclonique et coule corps et biens sur les récifs d’Alftanes vers 5h30.
Le bilan est de 23 morts, 17 disparus et un seul survivant : le maître timonier Eugène Gonidec, originaire de Douarnenez, à droite sur la photo ci-dessous,
et surnommé Pingouin. Il racontera que le commandant Charcot, comprenant la destruction inévitable du Pourquoi.Pas IV sur les récifs, libéra de sa cage une mouette (Rita) qui était la mascotte du bord. Jean-Baptiste Charcot,
avec à ses côtés le commandant, officier des équipages de 1ère classe Le Conniat et le maître principal pilote de la flotte Floury, restèrent à bord et coulèrent avec le navire, selon les plus pures traditions de la marine.
Jean-Baptiste Charcot, mort en mer. Son corps est retrouvé, est enterré à Paris au cimetière de Montmartre, le 12 octobre 1936 après des funérailles nationales qui se déroulèrent à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
A jeudi pour la suite de notre croisière sur la Rance
Waouh quelle histoire….. ! Merci Zaza, bon mardi, bises
…triste fin pour ce monsieur et cette famille, que d’histoires en ces lieux pourtant bien calmes….maintenant.
Bises du jour
Mireille du sablon
Merci pour ce fabuleux reportage
Bise
Bone journée
voilà une bien belle balade, dommage que ce soit un peu loin, pour l’instant…..pour le chameau, il est en bas à ta droite, de couleur blanche est tout petit….passe un bien doux mardi
Bonjour Zaza.
Bien sympa ton article.
Depuis quelques jours il fait un temps superbe chez nous, mais il manque d’eau et la sècheresse nous menace, c’est d’ailleurs ce qui est annoncé par la météo cet été.
J’espère que tout va comme tu veux et que le dé-confinement se passe bien.
C’est avec un peu de retard que je te souhaite une bonne semaine.
Bisous de nous deux.
Merci Zaza
On ne peut que se régaler à te suivre ..
gros bisous
Sacrée histoire! et dire qu’on s’y baigne dans l’insouciance maintenant.
Bonne journée, bises
Bonjour Zaza
Une belle suite de croisière
En allant à Dinard lors de mon Tro Breiz j’ai foulé le sable de la Richardais avant d’être accueillie par une famille et de prendre le pont dur la Rance pour Saint-Malo le lendemain matin pour giter le soir à Saint-Servain.
Belle journée ta copine coquine galope … mais vient régulièrement voir si tout va bien
Bisous et caresses
oh une superbe balade et toujours plein de choses interessantes, merci à toi. dommage beaucoup trop loin pour le moment. bises.celine
Bonjour Zaza
Je continue à te suivre,une belle croisière bien documentée,triste fin pour ce passeur et sa famille .Bonne journée bises
Bonjour Zaza !
De la charmente « Anse de l’Égorgerie » au Commandant Charcot, la balade ratisse large ! 😉😉😊
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Bonjour Zaza, merci pour ce bel article , cette croisière offre l’occasion de beaucoup d’in formations, des très belles photos . Bisous et bonne journée MTH
Une histoire bien documentée et des photos magnifiques Zaza, merci
Bisous
Il s’en est passé des drames dans ce coin qui semble si calme en effet!
C’est joli et reposant. Dommage que la plage soit dangereuse.
C’était une coutume honorable mais idiote de couler avec le navire!
Bonne journée à toi
une croisière dans le temps et dans l’espace : et les fais divers…
Merci Zaza pour les explications , une sacrée affaire quand même celle de l’anse de l’égorgerie . Quant au commandant Charcot , je ne me souvenais plus de cette fin tragique .
Bonne journée
Bises
Bonjour Anne marie
Belle suite si l’on peut dire car nous sommes arrivé dans cette période tragique et rendu à l’Egorgerie
Bonne fin de journée
Amitiés
une belle balade, heureusement le coin est plus sur qu’au temps passé ! « l’égorgerie », encore un coup des royalistes !! le cdt Charcot un grand bonhomme, il a laissé une belle batisse noyée dans les arbres ! merci chere Zaza bon mardi, bises
Merci pour cette jolie croisière.
Bises et belle journée
L’egorgerie,quel nom pour un si bel endroit,dont tu perces le mystère…
à te suivre,Zaza….
merci pour ce beau voyage, ca doit etre une merveilleuse promenade au fi lde la rivière surtout quand il fait beau
bises
Quel bel article ! Quelle belle histoire, ce fut un réel plaisir! Merci beaucoup pour cet intéressant partage … Je te souhaite de passer une agréable fin de journée . Cordiales amitiés & à +
Quelle superbe page !!
Biz
Quelle histoire que ce meurtre familial…et l’endroit semble si paisible. Je trouve dommage d’avoir donné ce nom à cette plage, une stèle aurait fait l’affaire pour ne pas oublier.
La maison de Charcot est-elle habitée ?
Belle soirée, bisous
@.
A l’époque, le parc de cette malouinière pouvait se visiter.
Mais tu sais dans le pays de Saint Malo, il y a + de 120 malouinières. Sur la rance celle de Montmarin, à Pleurtuit, seule malouinière sur la rive gauche de la Rance, offre encore ses jardins à visiter. Par contre, il y a toujours celle de la Chipaudière qui peut être visitée bâtisse et parc.
Une drôle d’histoire que ce meurtre dans une famille.c’est vraiment un drôle de drame.je te souhaite Zaza une belle soirée bises
Parfait..bien documenté dans cette région que j’adore..rai aller en vacances chez mon amie Lili Saint Malo intramuros
Je me souviens des journaux de l’époque parlant du Pourquoi Pas et de son commandant…
C’est agréable de te lire..merci
Bisous
Bonsoir Zaza,
merci pour cette présentation enrichie d’anecdotes et de souvenirs historiques!
Bises
Mo
Ton récit est passionnant. Tu donnes envie de faire cette croisière. Bises
C’est tout à fait magnifique !
Dommage, pour ces deux qui coulèrent en mer …
Bises♥
De belles histoires dans de beaux paysages!
Quelle histoire,
Malheureusement beaucoup de passeurs ont mal terminé leur vie quelle que soit l’époque.
Tes photos sont splendides elles donnent envie d’évasion.
Passe une belle fin de journée.
Bisous
Maryse