Défi NR 245 – « Souvenirs, attention danger » … !!!

Notre amie Fanfan reprend le quart de la galère des Croqueurs de Môts, ICI

A partir d’une photo, ou d’un objet,  d’une odeur, racontez- nous en quelques lignes, un souvenir, ou une anecdote de de votre enfance , que cela a réveillé en vous .

Une première « volée » qui ne fut pas la dernière !

Une photo de famille de nous trois, dans l’ordre, Catherine la blondinette, Pierre et la Zaza, dans les champs, limitrophes de la maison de Fourqueux dans laquelle nous avons emménagés en 1956.
Ces champs que la ferme du bout de l’avenue Pasteur cultivait, me rappellent mon apprentissage pour faire du vélo.
Tête de pioche déjà à l’époque, j’avais toujours refusé les petites roues stabilisatrices.
Ma mère, pour éviter les chutes sérieuses et les genoux écorchés pas les ornières du chemin, m’avait donné l’autorisation de faire du vélo dans ce champ labouré récemment, avec des mottes de terres meubles, ce qui me valut quelques gadins mémorables, mais pas de gros bobos.
De cette façon, elle pouvait ainsi garder un œil sur son garçon manqué.
L’apprentissage fut rapide, deux jours après, je faisais du vélo avec assurance, et c’est comme cela que j’ai pu prendre **la fille de l’air** pour sillonner le quartier des Normandes, sans prévenir… !
Une de nos voisines du bout du chemin, Gisèle, m’a raccompagnée jusque la maison.
Maman m’a grondée sans plus, en me confisquant mon p’tit vélo rouge.
Par contre, quand mon père est revenu du boulot sur sa mobylette, du Mont Valérien où il bossait, (15 km), il fut accueilli par maman, se plaignant de ce que je lui avais fait vivre dans la journée. Je l’entends encore !
– « Jean, Jean, Anne ne fait que des bêtises et cet après-midi, elle est partie sur son vélo sans me prévenir… J’ai eu la peur de ma vie. »
Chez ma mère, c’était sa façon récurrente de se soulager auprès de mon père en rapportant systématiquement les niches commises par ses enfants.
Papa, harassé par sa journée de travail et le transport par tous les temps, cumulait une bonne partie de la soirée pour honorer de la fabrication de guides d’onde pour l’armée, (il fallait bien payer les traites de la maison…).  
Inutile de vous dire, pour l’avoir assisté bien des fois, ce n’était pas facile de tenir la casserole de résine pour remplir les tubes en laiton qu’il devait travailler selon les plans requis.


Ce soir-là, j’ai reçu la première « volée » de ma vie, dont je me souviens encore, et malheureusement, ce ne fut pas la dernière, toujours provoquée par des comptes-rendus ciblés de maman.
La dernière, je l’ai reçue à 18 ans, sous le compteur électrique du garage où je m’étais réfugiée.
Mais je n’en veux aucunement à mes parents. Comme analysé par un psychologue qui m’a suivi dans certains moments de détresse, ils ont seulement réagit avec les moyens reçus par leur éducation durant leur enfance. L’analyse psychologique n’existait à cette époque là !

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

41 réflexions sur « Défi NR 245 – « Souvenirs, attention danger » … !!! »

  1. …des souvenirs marquants en effet!
    A la maison, c’était toujours maman qui sévissait, que de martinets achetés!
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  2. ah que de bons souvenirs avec les moyens du bord on arrivait bien a s’amuser gentiment, pas comme maintenant ou ils sont chacun dans leur coin en tapant sur leur machine…..passe une bien agréable journée

  3. C’est vrai les parents à l’époque avaient de l’autorité et les psychologues n’existaient pas..
    Belle journée Zaza, gros bisous

  4. Chez moi , maman criait très très fort , papa très calme mais avec un seul regard nous calmait instantanément , pour les coups c’était très rare !
    Merci pour ton partage
    Bises Zaza

  5. Une correction qui reste gravée dans ta mémoire ! Je me souviens d’une fessée reçue par mon frère avec la ceinture de mon père, c’était terrible, nous pleurions tous à la maison et le suppliant d’arrêter, il devait avoir fait une grosse bêtise, nous étions très rarement corrigés, plutôt grondés.
    Bonne journée, bises

  6. Bonjour Zaza, tu étais vraiment « risque tout » je comprends et ta maman inquiète et ton papa qui a réagit en te donnant « une volée mémorable » , je t’assure que j’aurais fait pareil, l’angoisse est tellement forte , penser à ce qui aurait pu t’arriver…. moi, je n’ai jamais eu ni claques , ni fessée par mon père, ma mère s’en chargeait, et je ne lui en jamais voulu, nous avions une relation fusionnelle avec ce que l’a comporte de câlins et de claques ou fessée ou plus tard tirage de cheveux, je n’étais pas « aventurière » mais je « répondais »! bisous bon lundi MTH

  7. et depuis tu t’es assagies , sourire ! que veux-tu certains enfants ont plus de tempérament que d’autres et les parents parfois fatiguent…sans excuser toutefois  » les volées » …
    bisous

  8. Un vélo rouge une intrépide une angoissée un harassé et voilà la volée que reçoit Zaz et fait un souvenir.
    5 ans 1/2 un coq qui saute sur le mur mitoyen mon chien qui aboie mon petit frère qui pleure et j’escalade la fenêtre pour le consoler … Mes parents reviennent et s’étonne de la fenêtre plus ouverte j’étais redescendue par le même chemin. « Le petit frère avait besoin d’air » …
    Ah les souvenirs bons ou moins bons
    Belle journée Zaza
    Bisous et caresses

  9. Et oui cela se passait comme ça ! Moi aussi ma dernière fessée à 21/22 ans. Quand je pense aux bêtises de mes parents, surtout papa, c’était outrancier.
    Bises et merci

  10. Je vois que nous avons certains point en commun pour notre attitude de garçon manqué . Quant à la teneur aussi des souvenirs narrés . Si pour toi c’est à vélo , mon escapade fut à pied mais loin de chez moi, dans une ville que je ne connaissais pas vraiment .
    Alors comme ça tu as récidivé jusqu’à 18 ans , whaouh , une belle résistance Zaza .
    Merci pour tes souvenirs partagé Zaza
    Bonne journée
    Bises

  11. Bonjour Zaza,
    C’est vrai qu’à une autre époque, les parents corrigeaient les enfants avec de bonnes fessées. J’en ai gardé des souvenirs marquants, mais l’important est en effet de comprendre que nos parents croyaient juste bien faire. Tout comme toi, je n’en veux pas du tout aux miens, les codes de l’éducations étaient différents. Et puis, nous faisions plus bêtises que les enfants d’aujourd’hui (à mon avis) qui ne s’aventurent plus depuis que les écrans les ont rendus plus casaniers.
    En tout cas, je sens beaucoup de tendresse dans ta manière de nous relater ce souvenir et sur la photo, ça ne trompe pas, vous sembliez clairement avoir été des enfants heureux.
    Bises et bon lundi.
    Fabrice

  12. Bonjour Zaza.
    J’espère que tu as passé un bon week-end et que tout va bien.
    Ce matin, il fait beau, mais il fait froid, -8°.
    Voila une nouvelle semaine qui commence, je te la souhaite agréable.
    Bisous de nous deux.

  13. Une éducation de notre époque ma Zaza on s’en est remis je me souviens de ma nourrice qui attrapait des tiges de troènes qui me cinglaient les jambes !
    oui nos parents faisaient pour le mieux et nous aussi on a fait pour le mieux avec nos enfants à leur tour maintenant !
    je me souviens du poème de Hugo » Jeanne était au pain sec… » il me fait penser à toi dans cette scène que tu décris

  14. plus que les coups ce sont les blessures induites par les sentiments négatifs qui restent ? l’éducation : un bagage qui mêle tant de choses dont la subsistance et le travail

  15. Tu étais une aventurière! En ce temps -là les parents ne se posaient pas beaucoup de questions sur la façon d’élever les enfants .
    Une petite fessée de temps en temps remettait les horloges à l’heure!
    Un beau souvenir même s’il est un peu « cuisant » pour toi! Bisous

  16. Et oui à l’époque l’éducation était à la dure !!! Je me souviens aussi de quelques punitions infligées par papa en décalé par rapport au faits et je n’arrivais pas à comprendre pourquoi elles venaient à retardement et par lui…

  17. Elle est amusante ton histoire de vélo, j’ai fait pareil je me suis évadée de la maison, mais moi…je me suis ramasser sévèrement et j’ai été grondée non moins sévèrement, mais ne le méritions-nous pas toutes les deux ?
    Bises et belle journée

  18. Tes souvenirs d’enfance m’ont émue. Je n’ai reçu qu’une seule fessée (petite) de mon père quand je l’ai fait tomber de son vélo. je ne crois pas que j’aurais supporté d’être fessée ainsi. Parfois les mots sont pires que les coups. Nos parents ont fait comme ils ont pu avec leur histoire. Bisous

  19. Et oui tu as raison. l’éducation n’était pas la même et forcément maintenant ça nous parait bizarre mais tu sais finalement personne n’en est mort. J’ai eu aussi des fessées et un gifle à 16 ans. avec le recul c’est la peur qui les faisait agir ainsi. bref très beau récit !j’aime beaucoup !on s’y voit !!

  20. Quand on est enfant, on part, on se sent libre et sûr de soi sans penser une seule seconde que cette échappée, angoissante pour l’adulte, va avoir des conséquences dommageables pour le postérieur… Bises et bonne journée, Zaza, de la part des Cabardouche.

  21. De bons souvenirs! Je n’ai pas eu une enfance aussi aventureuse, je vivais en ville et ne sortais jamais seule, jusqu’à un âge avancé! Les fessées, j’en ai eu quelques unes pour des raisons assez floues, je me souviens des fessées, pas des motifs! Bonne journée, bisous.

  22. Une photo en b & n , c’est dans bien des cas un trésor d’un passé révolu, j’ai bien apprécié ton texte que j’ai lu en pensant à mon travail de mémoire !
    Ce lundi le ciel est nuageux à Toulouse, c’est un de mois de février qui ne m’est pas favorable avec des coupures intermittentes de mon internet, cela me fatigue. Mais mon livre autobiographique consacré à ma jeunesse a bien progressé ! Passe une bonne semaine. Cordiales amitiés & à +

  23. Non tu as raison de ne pas leur en vouloir parce que des grosses bêtises on en a tous fait! Par contre tu vois je préfère nettement avoir eu cette éducation que celle que je vois maintenant vraiment trop permissive et qui fait l’enfant roi mais qui pose de gros problèmes. Bisous douce semaine

  24. C’est très émouvant ma Zaza, on sent que tes mots viennent des entrailles!
    Merci beaucoup pour ce partage très bien écrit.
    Désolée pour les « volées »… c’est vrai que les soins psychologiques n’étaient pas légion à l’époque…
    Je n’ai jamais reçu de coups, ma maman m’aimait trop pour lever la main sur moi… Quant à mon papa, il était une vraie pâte malgré tout ce qu’il avait subi dans l’enfance et lors de ses jeunes années dans la Guerre d’Indochine. Le pauvre Christophe, en revanche, il a pris des volées dans l’enfance… Il en a pris pas mal d’après ce que je sais…
    Gros bisous ma Zaza, je pense bien à toi, j’espère que tu peux poursuivre ton traitement et que tes lésions psoriasiques régressent…
    Cendrine

  25. Coucou ma Zaza ! Nous avons tous des anecdotes à raconter sur notre enfance et l’histoire que tu viens de nous conter aurait pu mal tourner, c’est du moins ce qu’a pensé ta maman et qui t’a valu une mémorable volée de la part de ton papa ! Mais c’est un moment de ta vie qui sent vraiment le vécu et c’est touchant ! C’est vrai que l’éducation des enfants a bien changé depuis le temps de notre enfance. Les parents sont plus tolérants à présent heureusement… peut-être trop permissifs parfois, d’où de graves problèmes au sein des familles. Personnellement, je n’ai pas eu à me plaindre de punitions ou autres corrections physiques de la part de mes parents. Mais peut-être n’ont-ils pas eu l’opportunité de sévir !!
    J’espère que tu as pu reprendre ton traitement anti-pso et que tu vas mieux à présent.
    Bomme semaine à toi et gros bisous de Shuki

  26. Oui, je l’imagine, la p’tite Anne 😀 !
    Partir sans le dire ; facile d’imaginer l’angoisse de ta maman, mais si tu l’avais dit, tu ne serais sûrement pas partie, hein !!!
    Ah ! Autres temps, autres mœurs, hélas !
    Bonne soirée,
    Bises 😘

  27. Coucou ma Zaza,
    En te lisant, j’entends mon histoire ! En tant qu’Ainée, j’avais la responsabilité de ma soeur, de 2 ans plus jeune…. Et à chaque fois qu’elle faisait une bêtise, c’est moi qui prenais… Je t’assure que c’est vrai ! J’en ai pris des raclées à coups de ceinture…. Mais comme ma soeur « faisait des crises d’acétone », il en fallait pas la brusquer…. Et tout comme toi, Maman caftait … pour un oui, pour un rien…. J’avais la haine … Je n’ai pas honte de le dire, mais une grande boule à l’estomac ! M’avoir arrachée à la tendresse de ma grand mère paternelle pour vivre ça…… !!!! Du coup, je faisais les 400 coups… en douce ! Je piquais le vélo de ma grand mère maternelle qui venait une fois par semaine voir sa fille, avec sa complicité implicite, car elle devait bien remarquer que son vélo n’était pas dans le bon sens… ou plein de boue ! Il était bien trop grand pour moi, j’étais debout sur les pédales, ma petite soeur dument chapitrée, croix de bois, croix de fer, sur le porte bagage et nous allions fort loin dans les environs, cahin-caha …. Ma mère, occupée par sa maman, ne venait pas nous surveiller…
    Merci Zaza, un récit captivant fort bien conté…
    Gros bisous en t’espérant en meilleure santé

  28. par chez nous, quand nous étions bien plus jeunes, il n’y avait pas ou très peu de véhicules sur les routes, alors on partait au sommets des côtes, on attachait les luges et l’on descendait tous attachés les uns derrière les autres en poussant parfois des hurlements car certain avaient peur de la vitesse….ce qui est impensable de nos jours…..que de belles journées passées….voilà tu sais tout….passe une bien agréable journée

  29. Tu étais apparemment une enfant aussi intrépide que je le fus. Cela m’a valu quelques punitions dont je me souviens avec amusement et dont je ris maintenant . Ton texte est agréable à lire. Bises

  30. J’étais comme toi, très intrépide mais aussi un garçon manqué, mais ça c’est la faute de ma mère, elle voulait un garçon.
    Des raclées j’en ai reçues plus souvent qu’à mon tour, cela ne m’a pas empêché de devenir ce que je suis même s’il m’arrive moi aussi de me confier à une psychologue.
    Merci pour cette petite tranche de vie.
    Bisous.

  31. C’était la manière la plus répandue d’élever les enfants de nos générations. Le père avait la rude tâche de sévir et bien souvent c’était les châtiments corporels érigés en principes d’éducation.
    J’ai le plus souvent échappé (pas toujours) à cela mais ce fut une longue évolution et mes frères et sœurs ainés ont été châtiés quand ils faisaient des bêtises. il faut dire que les enfants sont inventifs.
    bises et merci de ce partage

  32. Ma mère m’a dit cinquante fois : je vais t’acheter un martinet , tu vas voir ! comme il n’y avait pas de suite , je n’y croyais plus et continuait mes bêtises . Un jour elle a rapporté un martinet de la droguerie et le lendemain , j’ai reçu une fessée avec ; ça piquait très fort ! il a servi jusqu’à mes treize ans En fait, c’était courant à l’époque .

  33. Votre article m’a aussi rappelé des souvenirs ! Nous avions aussi un martinet à la maison qui n’était pas que décoratif. Maman s’en servait pour punir les mauvaises notes et les mauvais comportement. je me souviens encore de l’inquiétude quand on nous rendait les devoirs corrigés ! Papa utilisait plutôt sa ceinture ou une badine pour nous donner la fessée.
    Je dois admettre aujourd’hui que ça nous as donné un cadre à mon frère et moi.

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