
Dictons du jour !
« S’il neige à la sainte Eléonore, Les récoltes seront d’or. »
Et
« Décembre trop beau, l’été dans l’eau. »

À Éléonore
Aimer à treize ans, dites-vous,
C’est trop tôt : eh, qu’importe l’âge ?
Avez-vous besoin d’être sage
Pour goûter le plaisir des fous ?
Ne prenez pas pour une affaire
Ce qui n’est qu’un amusement ;
Lorsque vient la saison de plaire,
Le cœur n’est pas longtemps enfant.
Au bord d’une onde fugitive,
Reine des buissons d’alentour,
Une rose à demi-captive
S’ouvrait aux rayons d’un beau jour.
Égaré par un goût volage,
Dans ces lieux passe le zéphir
Il l’aperçoit, et du plaisir
Lui propose l’apprentissage ;
Mais en vain : son air ingénu
Ne touche point la fleur cruelle.
De grâce, laissez-moi, dit-elle ;
À peine vous ai-je entrevu.
Je ne fais encor que de naître ;
Revenez ce soir, et peut-être
Serez-vous un peu mieux reçu.
Zéphir s’envole à tire-d’ailes,
Et va se consoler ailleurs ;
Ailleurs, car il en est des fleurs
À peu près comme de nos Belles.
Tandis qu’il fuit, s’élève un vent
Un peu plus fort que d’ordinaire,
Qui de la Rose, en se jouant,
Détache une feuille légère ;
La feuille tombe, et du courant
Elle suit la pente rapide ;
Une autre feuille en fait autant,
Puis trois, puis quatre ; en un moment,
L’effort de l’aquilon perfide
Eut moissonné tous ces appas
Faits pour des Dieux plus délicats,
Si la Rose eut été plus fine.
Le zéphir revint, mais hélas !
Il ne restait plus que l’épine.
Évariste de Parny (1753-1814) – Recueil : Poésies érotiques (1778)
Malgré la renommée qui l’a accompagné de son vivant, Évariste de Parny demeure un auteur oublié de nos jours.
Parmi les causes de cet oubli, la condamnation que les poètes romantiques (notamment Lamartine) ont prononcée contre la volupté et l’impiété de ses œuvres tient une place de choix.
Néanmoins, ses Poésies érotiques informent à bien des égards l’évolution de la poésie lyrique à la frontière entre Ancien Régime et xixe siècle. L’amalgame de biographie et de fiction annonce chez de Parny la problématique définition du sujet lyrique propre au romantisme ; en outre, l’insistance sur une destinataire unique et les traits d’exotisme de son œuvre constituent autant d’éléments qu’exploiteront les poètes du xixe siècle.
L’originalité majeure des Poésies érotiques repose essentiellement sur le renouveau du genre élégiaque : à travers l’addition d’un livre d’« Élégies », le poète met en perspective son expérience amoureuse ; il ouvre ainsi le « chant du moi » à une temporalité qu’ignorait la poésie « fugitive » du xviiie siècle et qui prélude aux « topos » romantiques de la fuite du temps.
Bonjour Zaza, une jolie poésie pour illustrer ce « souvenir à Lady Marianne » bisous MTH
Bonjour Zaza !
Cueillons les roses sans hésiter
pour ne pas se faire par d’autres b – – – – – ! 😉😊😆😮
Je me carapate … de lapin !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
un poète que je suis heureux de découvrir …
c’est jolie ce poème Zaza,j’aime beaucoup, je te souhaite une belle journée,bises
Un poète en effet oublié , je découvre ce poème .
Bises
C’est très beau !!
Merci pour cette belle découverte poétique
Biz
Joli poème, le crois que je découvre ce poète !
Magnifique poésie de ce poète, Zaza ! Bises 😘
bonjour trés sympa ce poéme
j ai bien aimé le lire
bonne journée pour toi
hier nous étions gatés par le temps , au balcon vraiment
bises
kénavoZza
Bonjour Zaza
Dédaigner les caresses du Zéphir
Et sous les coups de butoir du vent plus fort mourir
C’est ballot …
Belle journée
Bisous et caresses