
Dictons du jour !
« S’il pleut à la Sainte-Madeleine, il pleut durant six semaines. »
Ou
« À la Saint-Madeleine, le raisin est formé et le blé renfermé. »
À vous de choisir !
À Madeleine…

Je serre votre souvenir comme un corps véritable
Et ce que mes mains pourraient prendre de votre beauté
Ce que mes mains pourraient en prendre un jour
Aura-t-il plus de réalité ?
Car qui peut prendre la magie du printemps ?
Et ce qu’on en peut avoir n’est-il pas moins réel encore
Et plus fugace que le souvenir ?
Et l’âme cependant prend l’âme même de loin
Plus profondément, plus complètement encore
Qu’un corps ne peut étreindre au corps.
Mon souvenir vous présente à moi comme un tableau de la création
Se présentait à Dieu le septième jour
Madeleine mon cher ouvrage
Que j’ai fait naître brusquement
Votre deuxième naissance
Nice les Arcs Toulon Marseille Prunay Wez Thuizy Courmelois Beaumont-sur-Vesle
Mourmelon-le-Grand Cuperly Laval St-Jean-sur-Tourbe Le Mesnil Hurlus
Perthes-lès-Hurlus Oran Alger
Et j’admire mon ouvrage
Nous sommes l’un à l’autre comme des étoiles très lointaines
Qui s’envoient leur lumière…
Vous en souvenez-vous ?
Mon cœur
Allait de porte en porte comme un mendiant
Et vous m’avez fait l’aumône qui m’enrichit à jamais
Quand noircirai-je mes houseaux
Pour la grande cavalcade
Qui me ramènera près de vous ?
Vous m’attendez ayant aux doigts
Des pauvres bagues en aluminium pâle comme l’absence
Et tendre comme le souvenir
Métal de notre amour, métal semblable à l’aube
Ô Lettres, chères lettres
Vous attendez les miennes
Et c’est ma plus chère joie
D’épier dans la grande plaine où s’ouvrent comme le désir les tranchées
Blanches les tranchées pâles
D’épier l’arrivée du vaguemestre
Les tourbillons de mouches s’élèvent sur son passage
Celles des ennemis qui voudraient l’empêcher d’arriver
Et vous lisant aussitôt
Je m’embarque avec vous pour un pèlerinage infini
Nous sommes seuls
Et je chante pour vous librement, joyeusement
Tandis que seule votre voix pure me répond
Qu’il serait temps que s’élevât cette harmonie
Sur l’océan sanglant de ces pauvres années
Où le jour est atroce, où le soleil est la blessure
Par où s’écoule en vain la vie de l’univers
Qu’il serait temps, ma Madeleine, de lever l’ancre !
Guillaume Apollinaire – Lettres à Madeleine – 11 août 1915
Merci pour le tout Zaza…. très beau texte, beau photo aussi, bises jill
je choisirai bien le deuxième dicton du jour où le mot pluie n’apparait pas, hihihi, alors espérons que je puisse faire les courses tranquillement, passe un excellent mardi
Magnifique photo et texte ZaZa
Merci
Bises
Rose 🌹
Bonjour Zaza !
Beau parleur le Guillaume !
Le dicton du jour :
« A la sainte Madeleine, pas de chasse à la baleine ! » 🐳 🐋. 🐳
J’ai connu une Madeleine, grosse comme une baleine, qui avait l’haleine d’un cachalot ! … Si !
Bon mardi !
Pierre
Bonjour, ma tante s’apellait Madeleine, les 2 dictons sont bons ! Il pleut l’été vers le 14 juillet et le 15 Aoùt.
De telles lettres s écoulé une bieb grande emotion… merci Apollinaire!
L amour le souvenir la guerre… et la poésie
très joli
François
je ne connaissais pas ce dicton il a plu ce weekend et sa a fait du bien a la nature et il fait moins chaud, bon mardi zaza ,bises
Merci Zaza pour ce beau partage
Bises et bonne journée
Une très belle lettre de Guillaume Apollinaire à Madeleine…
Horreurs de la guerre de 14-18
Je découvre ces deux dictons.
J’aime beaucoup ce prénom…
Madeleine est le deuxième prénom de ma maman…
Et je pense aussi à Marie Madeleine, dans le sillage de Jésus…
Bisous du mardi ma Zaza
merci Zaza pour cette photo et ce texte , merci pour le poeme ! Madeleine etait le nom de ma grand’mère ! grosses bises
Joli poème de Guillaume.
Et bien nous voilà bien comme il pleut, nous en avons donc pour six semaines, et moi qui part en vacances dimanche prochain! Pas de chance, j’espère qu’après le soleil reviendra.
Bises et belle journée
Belle lettre d’amour et belle photo. Bon mardi bisous.
Bonjour Zaza , joli poème je choisi le deuxième dicton, c’est tout à fait cela les raisins n’ont plus qu’à mûrir et le blé est dans les silos . Bisous bon après-midi MTH
Quelle magnifique lettre pleine d’émotion à Madeleine . Dans cette horreur des tranchées l’amour arrive à surnager .
Quant au dicton j’espère qu’il ne dit pas la vérité car il a bien plu ce matin.
Bon mardi
Bises
Chère Zaza,
Quel beau choix !
C’est un poème tellement poignant et fort.
On ressent toute l’intensité de ses mots et l’émotion de cette période.
Guillaume Apollinaire est un immense poète, et cette lettre est une magnifique illustration.
Merci pour ce partage qui touche !
Bien amicalement, Marie Sylvie
Bonjour Zaza,
je ne connaissais pas ces dictons mais il a dû pleuvoir à la sainte-Madeleine chez moi car ça n’arrête pas…
Ce poème d’Apollinaire, je ne le connaissais pas. Il est très émouvant, écrit pendant l’horreur de la guerre de 14!
Bises.
Bon après-midi,
Mo
Superbe lettre et magnifique photo !!!
Bises
coucou Zaza
Je préfère À la Saint Madeleine, le raisin est formé et le blé renfermé.
il est plus constructif que celui de la pluie, qu’on attend cependant en ces jours de canicule,
mais elle gâche les vacances des juilletiste ☺☺☺
oui Lady Marianne reste dans nos cœurs, et je me surprend souvent à attendre un de ces billets
elle aimerait Apollinaire,
» sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure »
gros bisous
La nostalgie avec les mots de Guillaume Apollinaire et même la souffrance…
Merci Zazounette
Zoupie