Dans la série des contes & légendes de basse-Bretagne

Selaouit holl, mar hoc’h eus c’hoant,
Hag e cleofot eur gaozic koant.
Ha na eûs en-hi netra gaou
Mes, marteze, eur gir pe daou :
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Écoutez tous, si vous voulez,
Et vous entendrez un joli petit conte,
Dans lequel il n’y a pas de mensonge,
Si ce n’est peut-être un mot ou deux.
Il y avait une fois un vieux paysan Breton, qui avait trois fils.

Il avait fait un prêtre de l’aîné, un cultivateur du second,
et le troisième était clerc. A son lit de mort, il les appela près de
lui et leur parla de la sorte :
— « Mes chers enfants, Dieu
m’appelle, mon heure est venue et je vais vous quitter. Je ne suis pas
riche, vous le savez bien, et il m’a fallu travailler pour vous élever
et vous donner de l’instruction. Je ne m’en irai pourtant pas de ce
monde sans vous faire à chacun un présent.
A toi, mon fils clerc, qui est le plus jeune, et qui aura souvent besoin d’argent, je donne ma vieille bourse.

Elle n’est pas belle, mais, elle est bonne, et, chaque fois que tu y mettras la main, tu en retireras cent écus.
A toi, mon fils le cultivateur, qui aura besoin de beaucoup d’hommes,
pour défricher tes terres incultes et labourer tes champs, je donne
cette serviette, (et il lui présenta une serviette), qui te sera utile,
pour les nourrir.

En effet, il te suffira de l’étendre sur une table, ou même
par terre, et de dire : Par la vertu de ma serviette, je désire un repas
pour tant d’hommes, composé de tels et tels plats ! Et aussitôt tu
verras ton souhait accompli.
Et toi, mon fils le prêtre, que les
devoirs de ton ministère obligent à voyager souvent de nuit, pour voir
les malades et administrer les agonisants, et qui, par conséquent, court
souvent des dangers, je te donne ce manteau (et il lui présenta un
manteau), qui possède cette vertu que, quand tu le mettras sur tes
épaules, tu deviendras invisible.

De plus, il te transportera à volonté par les airs, partout où tu voudras aller. »
Les trois fils reçurent en pleurant les présents de leur père, et le vieillard mourut.
Ils lui rendirent les derniers devoirs, honorablement, puis ils se séparèrent, et chacun d’eux alla de son côté.
Suivons d’abord le plus jeune, le clerc, lequel avait la bourse
merveilleuse qui donnait cent écus, chaque fois qu’on y mettait la main.

Il se rendit à Paris. Il descendit dans un des meilleurs
hôtels de la ville, et, comme il avait de l’argent à discrétion, il
faisait de grandes dépenses.
Il acheta de beaux habits, des bijoux, des chevaux, et, au train qu’il menait, on le prenait pour un prince.
Il finit même par croire qu’il l’était réellement, et l’idée lui vint d’aller faire visite au roi, dans son palais.
Il mit donc ses plus beaux habits, se para de ses bijoux et de ses diamants et alla frapper à la porte du palais royal.
— « Qu’y a-t-il pour votre service, mon prince ? » lui demanda le portier.
— « Je désire parler au roi », répondit-il.
— « Veuillez me dire votre nom, et je vais lui demander s’il veut vous recevoir. »
— « Pas tant de cérémonies, portier, prenez ceci et laissez-moi passer. »
Et il donna cent écus au portier.

Celui-ci s’inclina, jusqu’à terre, en demandant excuse, et le laissa passer.
Il pénétra dans la cour, entra dans la première porte qu’il trouva
ouverte, monta un escalier et se trouva face à face avec un soldat, qui
était en faction à une porte.
— « Où allez-vous ? » lui demanda le soldat.
— « Voir le roi », répondit-il.
— « On ne pénètre pas ainsi jusqu’à Sa Majesté; dites votre nom
d’abord, on le lui portera, et, s’il veut bien vous recevoir, vous
passerez. »
— « Bah ! Trop de cérémonies, soldat, prenez ceci et laissez-moi passer. »
Et il lui offrit aussi cent écus.
— « C’est ma consigne », répondit le soldat, en repoussant l’argent, « et je ne vous laisserai pas passer comme cela. »
— « Vous trouvez que ce n’est pas assez, sans doute, qu’à cela ne tienne, tenez ! »
Et il lui offrit trois fois cent écus.
Le soldat ne put rester insensible à tant de générosité. Il prit l’or et laissa passer le prince inconnu.
Celui-ci arriva alors jusqu’au roi, sans autre obstacle. Il se montra
si aimable, si spirituel et surtout si flatteur, que le monarque
l’invita à revenir, le lendemain.
Il n’eut garde d’y manquer, et,
partout où il passait, il distribuait des poignées d’or aux valets, aux
femmes de chambre, aux cuisiniers.
Si bien qu’il n’était bruit que
de lui, dans le palais, et tout le monde chantait ses louanges, vantant
sa beauté, son esprit et sa générosité.
La femme de chambre de la
princesse, fille unique du roi, avait aussi reçu quelques poignées d’or,
et elle fit un tel éloge du prince inconnu à sa maîtresse, que celle-ci
désira le voir.

Le roi l’invita à dîner, et la princesse fut charmée par son
esprit et son amabilité, comme tout le monde. Le roi ne pouvait plus se
passer de sa société, et, presque tous les jours, il le retenait à
dîner. Il distribuait toujours l’or autour de lui, avec une prodigalité
étonnante.
La femme de chambre de la princesse, qui l’observait
avec curiosité, soupçonna quelque magie ou sorcellerie là-dessous. Un
jour, elle dit à sa maîtresse :
— « Ce prince possède une bourse enchantée, qui lui fournit de l’or à discrétion ! Il faudrait lui dérober cette bourse. »
— « Mais comment s’y prendre pour cela ? » Demanda la princesse.
— « Il est ordinairement à côté de vous, à table; versez-lui dans son
verre, sans qu’il s’en aperçoive, un soporifique; il s’endormira, et
nous lui enlèverons sa bourse. »
La princesse trouva le moyen bon, et elle promit de le mettre en pratique.
Elle s’y prit si adroitement, que personne ne se douta de rien.
Il but…!!!

Vers la fin du repas, notre homme fut pris d’un sommeil si irrésistible, que sa tête tomba lourdement sur la table, et il s’endormit.
Les convives, étonnés, se levèrent de table et quittèrent la salle à manger.
Alors, la femme de chambre de la princesse s’approcha de lui, sur la pointe du pied, prit la bourse, dans sa poche et courut la porter à sa maîtresse.
Quand le dormeur s’éveilla, il fut étonné de se trouver ainsi où il était. Il courut, tout honteux, à son hôtel, et ce ne fut que là qu’il s’aperçut que sa bourse lui avait été dérobée.
— « Je suis pris ! » se dit-il, « et il ne me reste plus qu’à m’en retourner dans mon pays, au plus vite. Mais, je reviendrai. »
Il conta son aventure à son hôte, et, bien qu’il lui dût quelque argent, celui-ci le laissa partir, sans difficulté, car il promettait de revenir, sans tarder, pour payer ses dettes et prendre sa revanche.
A Suivre …
…déjà la fin de cette page, il va nous falloir attendre pour la suite, j’ai hâte!
Bonne journée!
Bises de Mireille du Sablon
Bonjour, beau conte, j’aimerai avoir le manteau…
Oh merci
Je reviens demain
Bisous
C’estun cadeau empoisonné, cette bourse, il n’en retrouvera pas une autre
Bonjour Zaza.
J’espère que comme nous tu as passé un bon week-end et que tu vas bien.
Cette semaine, je n’ai pas envie de bricoler. J’en ai raz le bol…
La météo nous annonce une semaine de canicule, on verra bien.
En attendant je te souhaite une bonne semaine.
Bisous de nous deux.
Toujours un régal de te lire , voyons la suite
Bon semaine caniculaire restons sous abri, eau, éventail, ventilo, crudités ,fruits, lecture ça tombe bien , sieste, le programme pour moi hihihihi bon lundi bises ma douce
Nous revoilà partit sur les routes de contes et légendes et déjà l’illusion peut devenir désillusion.
Bonne journée Zaza
Mon amie artiste ne pouvant pas entrer sur ton île avec son fourgon elle a renoncé à venir à Batz je viendrais surement seule … à suivre à moins que je n’amène Quya !!!
Bisous
C’était couru, pour et avec l’argent on a tendance à se laisser aller…
J’attends la suite avec impatience.
Bises et belle journée
l’argent facile…ce n’est jamais un bon cadeau !
Vivement la suite …
Arf je ne vais pas pouvoir lire la suite avant une semaine , je prends bien mon téléphone portable dans les Vosges mais je n’arrive pas à garder la connexion quand je vais voir le billet .
Bonne semaine Zaza
Bisous
un conte au long cours on écoute …
c’est beau conte mais je pense que l’ont verra la suite ,il commence a faire chaud chez nous ,je viens de faire l’arrosage,je te souhaite un très bon lundi,bises
Pas raisonnable du tout !…et il n’en trouvera pas une autre, elle était unique….
Bisous et douce journée, à demain pour la suite :)
tu nous fait languir, vivement la suite! gros bisous ma Zaza. cathy
Bonjour Zaza, que ne ferait on pas pour de l’argent !! Un conte qui démarre en beauté !
Gros bisous
Bonjour Zaza
L’argent facile ne fait pas toujours le bonheur de la personne … j’attends la suite . Bonne semaine bises
Bonjour Zaza
Merci pour ce passionnant comte breton ….vite la suite ….
bonne fin de journée au son des flots
Amitiés
Que va-t-il advenir de ce brave garçon? J’ai hâte de savoir!
Si l’argent ne fait pas le bonheur, s’en trouver privé ne va sans doute guère convenir à cet héritier prodigue… Ecrit alors qu’il fait 37° dehors. Chris
On attend donc la suite avec impatiente. Bisous Zaza
Bonjour Zaza, et voilà le commencement d’une belle histoire, la suite s’il te plaît. Bisous et bon après-midi MTH
Oh ! La ! La ! … le voilà dans de beaux draps !!!
Vite la suite … ouf !!!
Bonne semaine Zaza,
Bises♥
eh oui bien pratique cette bourse, mais elle fait des envieux ! merci Zaza on attend la suite, avec un grand interet, bonne soiree bises
Il aurait dû être un peu plus modeste et discret ce brave jeune homme … J’espère qu’il pourra récupérer sa bourse ! La canicule est là,on se ménage! Bisous
dommage il faut attendre la suite-
bravo-
bonne fin de journée- bises-
Dommage de se laisser prendre par l’argent… Que va t il lui arriver ? Bises
J’ai adoré, passionnante lecture!
Une atmosphère comme on les aime, pleine de magie et de suspense
gros bisous ma Zaza, douces pensées et merci du partage
Cendrine
Bonjour Zaza !
Moralité : l’argent ne peut pas tout
et il vaut mieux planquer ses bourses ! 😊
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Le début me plaît bien… je cours à la suite.
Bon début… je vais lire la suite.. A tout de suite.