Défis n° 182 – Thème : « Si seulement »
Si seulement l’image de la chose
Si seulement l’image de la chose
Fait à noz yeux la chose concevoir,
Et si mon oeil n’a puissance de voir,
Si quelqu’idole au devant ne s’oppose :
Que ne m’a fait celuy qui tout compose,
Les yeux plus grands, afin de mieux pouvoir
En leur grandeur, la grandeur recevoir
Du simulachre où ma vie est enclose ?
Certes le ciel trop ingrat de son bien,
Qui seul la fit, et qui seul vit combien
De sa beauté divine estoit l’Idée,
Comme jaloux d’un bien si precieux,
Silla le monde, et m’aveugla les yeux,
Pour de luy seul seule estre regardée.
Pierre de RONSARD – Recueil : « Premier livre des Amours » 1552
En 1552, Ronsard publie un recueil de sonnets d’Amours, dans la tradition du Canzoniere du poète italien, Pétrarque. Sa muse, celle qui l’inspire, sa bien-aimée enfin, a pour nom Cassandre, la jeune Salviati qu’il a un jour rencontrée à Blois. Mais ce nom poétique se confond de manière exquise avec celui de la triste princesse de Troie, la prophétesse Cassandre. De là maintes rêveries, où s’exalte le goût du poète pour une mythologie somptueuse ou précieuse, érotique et maniériste. Le culte de la femme, adulée, blasonnée, déifiée, s’ancre dans une pensée où la cosmologie et le néo-platonisme ont une large part, mais il laisse aussi place à une inspiration quelquefois plus mignarde ou ironique. À travers ses riches figures, comparaisons, métaphores, antithèses, et dans le cadre strict du sonnet, Ronsard met en scène son art d’aimer et son art poétique qu’il célèbre à la fois.
La Continuation des Amours en 1555 et la Nouvelle Continuation l’année d’après, à bien des égards, sont plutôt une rupture. L’auteur abandonne le décasyllabe et adopte l’alexandrin ; surtout, il renonce aux acrobaties, aux complexités, voire aux obscurités de l’ancienne manière, qui avaient justifié la présence du commentaire éclairé de Muret dans la réédition de 1553. Laissant le pétrarquisme, le poète chante en termes plus simples et plus naturels l’aimable paysanne, Marie Dupin, mais dans quelques autres pièces ajoutées plus tard, elle se confond avec Marie de Clèves, la défunte maîtresse d’Henri III, qui lui rappelle la jeune fille morte depuis peu.
Ah pas si facile à lire et à comprendre… je découvre ce Ronsard ! Merci Zaza, bises, jill
Une langue riche, ardente, instruite, goûteuse et le sens des emblèmes, l’art de filer la métaphore amoureuse!
Excellent choix et explications d’aussi belle qualité, merci ma Zaza
Gros bisous et bon week-end
Cendrone
Un très, très bon choix, Zaza ! Bravo et bonne journée ! Bises♥
Tres bon choix Zaza je découvre ce poème , à lire et à relire , il y est dit tant de choses dans ce sonnet .
Bonne journée
Bisous
ce ronsard quand il parle d’amour comme ile le fait bien;;;
il aurait imaginer « La Pléiade » en la cathédrale du mans
Bonjour Zaza !
Il est bon de revisiter de temps à autres les grands classiques !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
De beaux classiques que je savoure ici. Gros bisous, ma belle, et excellent week-end
Excellent sonnet sur l’Amour par Ronsard qu’i s’y connaissait!
Bises
voilà un beau poème , notre belle langue y est magnifiée. merci pour l’ajout de l’histoire de ce poète Bisous et bon après-midi MTH
bonsoir
je découvre aussi ce poéme
et dit par ROSARD on se régale de mots
bonne soirée Zaza
Bonsoir ma Zaza très bon choix Ronsard je connais pas ce poème c’est en ligne je suis blessé les doigts me suis prise la fontaine en fonte sur la main passe une douce soirée bisous
encore un bien joli texte, mais pas toujours facile de manier notre langue française….passe un bien doux dimanche
rossard à remettre a l’honneur je découvre ce poème pour un amoureux de la langue bon dimanche ZAZA BISES
Bonjour Zaza,
ma connaissance de Ronsard se limitait à « allons voir si la rose… », mais grace à toi, ça n’est plus le cas, merci
Bise
C’est bien choisi !
Bizzz
Très bon choix, ma Zaza.
Bisous et douce journée.