Les anthologies éphémères … !!!

Certains de mes contacts me posaient la question…

Mais où se procurer les recueils précédents des anthologies éphémères au profit de l’association Rêves.
C’est très facile ! Il suffit de se rendre sur le site de THEBOOKEDITION,
ICI.

J’en parlais la semaine dernière avec Casa06 qui souhaitait lire à sa petite fille, les aventures de Barbazaza, éditées dans « LE MARIAGE », 4ème recueil de ces anthologies. J’avoue que ce recueil me tient particulièrement à cœur , et pour celles et ceux qui n’auraient pas encore eu l’occasion de se le procurer, je partage avec vous ma participation illustrée par des créations de ma dernière fille Ellen. Dans ce recueil, des aventures qui sont particulièrement savoureuses !


Ma participation – « Une histoire sucrée et collante  »

Je suis Barbazaza, celle qui tourne les bâtons dans le sucre et le colorant rose dans la cuve de la machine pour fabriquer de la barbe-à-papa.
J’ai installé mon appareil non loin du bel emplacement où doit se dérouler le repas de noces de nos deux tourtereaux.
Comme à la fête foraine, la gouaille habituelle de Barbaza retentit : « Venez, approchez ! De bonnes barbes-à-papa vous attendent ! » 
Les premiers clients se pressent : les enfants bien entendu, tous trop heureux d’espérer déguster ces sucreries tant appréciées.
Zoé et Zézette, les jumelles, avaient gardé un peu des quelques poignées de riz qu’elles devaient lancer sur les mariés à la sortie de l’église.  
Ces deux coquines se font un plaisir de m’arroser de riz. Les grains me cinglent le visage avant de tomber dans ma belle machine !
– « Eh les enfants ! Ce n’est pas gentil ! La machine est fragile et je viens de prendre un grain de riz dans l’œil ! » 
– « Veuillez nous excuser, Madame Barbazaza, c’était pour vous souhaiter la bienvenue. » (Zoé n’avait pas oublié ses leçons de savoir-vivre.)
– « Arrêter de râler !… et donnez-nous vite deux barbes-à-papa. (Zézette, du haut de ses sic ans de fillette gâtée, essaye, malgré tout, de m’amadouer en ajoutant le mot magique qu’exige certains adultes pour s’exécuter)… S’il vous plait !
– «  D’accord, mais ne recommencez plus ! »
Je n’avais pas prévu que certains grains de riz s’infiltreraient dans l’appareil. Il ne tourne plus aussi rond que d’habitude.
Alors que tout devait se dérouler correctement, j’ai le plus grand mal à maîtriser la machine et la fabrication ! Imaginez la scène !
Et paf !
Le bâton m’échappe des doigts. En essayant de le rattraper, le truc fait un looping, retombe et se colle sur la belle robe blanche de Zoé qui se mit à hurler.
– « Au secours, la machine de Barbazaza vient de m’agresser ! Au secours !…
– « Ah ! Bien fait ma vieille, maintenant tu es toute collante ! »
Zézette éclate de rire.
Je me précipite pour délivrer la pauvre petite Zoé de ce bâton sucré et gluant, en faisant les gros yeux à  Zézette qui est loin d’être l’ange dont elle avait l’air.
Bien entendu, les hurlements de la fillette provoquent un attroupement.
De nombreux invités viennent voir ce qui se passe Fanfan Linotte les suit, d’un pas allègre, ainsi que l’oncle Gaston, loin derrière.
Je fais de mon mieux pour reprendre en main ce bout de bois voltigeur, mais la robe de la demoiselle d’honneur reste tâchée et toute poisseuse.
Pour me faire pardonner, je replonge un autre bâton dans la grande bassine. C’est sans compter sur les grains de riz qui avaient déréglé mon outil de travail !  Tout le sucre et le colorant alimentaire se sont passés de la réserve à cuve.
Impossible de former une barbe-à-papa digne de ce nom.
Damned alors, quel bin’s !
Les filaments de sucre rose commencent à faire des bulles, légères comme l’air, qui s’évadent et atterrissent au hasard, en se collant sur les curieux.

Le vent se lève… Je vous laisse imaginer la panique dans l’assistance !
Clou de cette bouffonnerie fut quand une énorme bulle de sucre filé enveloppe l’une des invitées.
L’infortunée Fanfan Linotte.  L’infortunée Fanfan Linotte, à qui il arrive toujours des aventures incroyables, est toute engluée, comme prise dans une toile d’araignée.
Elle se met à jurer en corse :
– « Madonna! Oh Signore ! Oh Vergine ! Vai à fatti leghje !  Mi vene in quella di pigliallu à calci.  »
Mais elle a beau gesticuler, se jeter à terre, pour tenter de se dépêtrer ce cette enveloppe sucrée, rien n’y fait.
Il faut appeler les pompiers. Pour la délivrer,  ils décident d’utiliser la lance à incendie, qui seule peur faire fondre le sucre, d’après eux.
Quel spectacle lamentable ! Sous la pression de l’eau, Fanfan est projetée à plus de dix mètres de son point initial.
L’attroupement de badauds en a pour son argent, car le jet de la lance arrose abondamment ceux qui se trouvent autour de l’infortunée. 
Le capitaine des pompiers vint me voir et il débranche la machine ! Dans la panique personne n’y avait pensé et je peux vous assurer que je me suis fait remonter les bretelles sans aucun ménagement.
Pauvre Fanfan Linotte ! Elle était dans un était pas possible.
Complétement hébétée, dégoulinante, d’eau et de sucre fondu, ne pouvant plus dire un mot et au bord des larmes.
Afin d’être de la fête malgré tout, son héroïne involontaire s’isole afin de changer de tenue et se refaire une beauté. Elle revient peu après, dans le costume folklorique corse qu’elle devait revêtit, un peu plus tard,  pour sa propre intervention dans le programme. On lui a demandé de chanter, en fin de repas, deux chansons populaire de son île : « Ogni stonda a stu mondu » et Canta Incu me ».
Je suis agonie d’injures de toutes sortes, admonestée et huée. On me reproche mon manque de réaction.
L’inspecteur Brod, invité à la noce, surgit de nulle part, et propose de faire sa petite enquête. Le chien de la mariée, qui le suivait, s’en prend à mes mollets.
Le plus virulent de tous est l’oncle Gaston. Malgré une voix chevrotante – qu’il doit plus à sa colère qu’à son âge avancé – il ne mâche pas ses mots. Il me menace de porter plainte et de me demander des dommages et intérêts pour non-respect de mon contrat commercial et de mise en danger des invités.
Barbazaza, pour la première fois de sa vie, se voir contrainte de sans toucher le prix de sa prestation !
Priée de déguerpir sur le champ, je le fais la mort dans l’âme, au grand désespoir des enfants.

Barbazara et ses fans

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

18 réflexions sur « Les anthologies éphémères … !!! »

  1. Géniale ta participation, j’ai lu avec mon seul oeil vaillant en espérant qu’il le reste…
    J’adore les dessins de ta file, ils sont superbement réussis, avec beaucoup d’émotion…
    Tu files le récit comme on file le sucre de la barbapapa, avec amour et gourmandise!
    C’est beau et bon et on en veut encore, merci ma Zaza
    Un grand bravo, gros bisous et… c’est moi qui ai choppé le grain de riz (pas que…) dans l’oeil…
    Cendrine

  2. Un grand merci, je me suis régalée à la lecture, les dessins de ta fille sont formidables.
    Je vais raconter ce joli conte à ma petite fille et me procurer cette anthologie.

    Très belle journée, bisous

  3. Bonjour Zaza.
    J’espère que comme nous tu as passé un bon week-end et que tu vas bien.
    Désolé de mon absence ces quelques jours, mais nous avons profité, de ce magnifique beau temps qui commençait a nous manquer.
    Je te souhaite une bonne semaine et un beau mois de Juin.
    Bisous de nous deux.

  4. Bonjour Zaza et merci pour tes renseignements ! tu voudras bien m’excuser j’ai qq difficultés à lire tes longs billets, ma vue baisse malheureusement malgré les lunettes . Bisous !

  5. Je me suis régalée à te lire en même temps que je filais le baton de sucre rosé lol ! Tu écris ça défile comme tourne le baton pour faire gonfler le sucre et le rendre en barbe et on déguste ensemble. Jolie participation et bravo pour les grains de riz c’est trop chou ! Bisous malouins

  6. J’ai beaucoup aimé, amusant, et original, un récit qui doit bien plaire aux enfants !
    En ce moment je suis très peu sur les blogs, surbookée par les rv et bien HS je dois l’avouer, il y a des jours où j’ai envie de tout envoyer baller…
    Bonne soirée Zaza, gros bisous

  7. J’avais adoré ton récit… et Le Mariage est un livre à part, presque un roman.
    J’ai aimé tout le travail fait autour de ce livre, et le résultat que nous avons obtenus, nos collaborations sans faille entre auteurs.
    Merci pour ce bel article, ma Zaza. Ellen est une super-illustratrice.
    Bisous et douce journée.

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