Jeannic rentra au Sailor, ses bottes aux pieds.
Son jean et son pull à col roulé sentaient si fort qu’elle ne pouvait guère cacher qu’elle débarquait d’un chalutier caseyeur à peine rentré au port de Roscoff.
Il s’agissait d’une des rares femmes embarquée sur ce genre de bateau. Elle possédait une carrure d’homme, et ne paraissait pas s’en laisser conter !
– « Bonjour mon ga…d’moiselle !! » Lui dit l’homme à la taille arrondi qui se tenait derrière le comptoir et qui paraissait le seul à ne pas la reconnaître. « Vous désirez ? »
– « Vous êtes nouveau ici patron ! Un whisky ! Et du meilleur ! »
– « Tout de suite ! »
L’homme lui servit une bonne dose de J & B et rajouta en lui servant.
– « J’m’appelle Thierry ! J’ai pris la suite du vieux Jobic ! Le pauvre a cassé sa pipe dans l’eau du vieux port un soir de cuite, il y a un mois ! »
– « Cela lui pendait au nez ! Jobic buvait plus qu’il ne vendait ! »
Jeannic s’enfila son whisky d’une traite.
– « Un autre Thierry ! Et un paquet de blondes ! Des « Malboro » ! Je ne fume que ça ! »
– « Voilà pour le scotch, Mademoiselle ! Mais pour les clopes… je suis désolé ! J’ai arrêté hier ! »
– « Qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse ! Arrêtez si vous voulez ! Ce n’est pas pour vous que j’les veux ! »
– « Mais … j’ai arrêté hier … ! »
– « Dis donc t’es pas clair avec toi-même Thierry ! Tu viens de me dire que t’as arrêté hier ! »
– « Oui ! J’ai bien arrêté hier mais pas de fumer… de vendre ! »
– « Mauvaise réponse ça Thierry ! » Lui dit Jeannic dont le teint du visage virait dangereusement au rouge.
– « Euh… un autre whisky ? » lui proposa Thierry guère rassuré par le regard noir de la jeune femme.
– « Non merci ! J’veux des « Malboro » ! »
– « Mais je n’en vends plus ! »
– « Écoute gringalet ! Le dernier qui m’a fait cette réponse stupide s’appelait Jobic ! Et crois-moi aujourd’hui il n’est plus en état de refuser quoi que ce soit à qui que ce soit ! »
– « Ah ! Et c’était quand ? »
– « Il y a un mois ! C’te question ! »
– « Euh… ! Des Malboro, c’est c’là ! Je n’en vends plus mais je crois qu’il m’en reste encore une cartouche dans l’arrière-boutique ! »
L’homme s’absenta trois secondes et six dixièmes.
– « Voilà ! Prenez-là ! Je vous l’offre ! »
– « Merci Thierry ! Ce n’est pas Dieu possible ! Faudra bien qu’un jour quelqu’un se décide à mettre sur ces paquets :
« L’Absence de tabac peut nuire dangereusement à la santé ! »
Et depuis cette aventure, Thierry et Chantal se sont mis à revendre du tabac.
Bien entendu, une histoire complètement inventée de toute pièce et adaptée à la ville de Roscoff.
Eh ! Bien !!!
Bravo Zaza !
Bonne journée !
Bises♥
Merci pour l’histoire … j’ai arrêté de fumer çà fait 15 ans ! Bisous bon jeudi !
Je fumais la pipe…Du gris. Arrêté en 2004…
Rhoooo, pas fine la demoiselle !
Merci Zaza pour cette histoire qui vaut son pesant de clopes . Tu es subventionnée par la régie des tabacs ? ;) Je crois que tous les distributeurs vont adopter ta maxime .
Bisous
Bravo Zaza pour cette histoire qui pourrait être vrai. Bisous MTH
Bonjour Zaza !
Ton histoire va faire un sacré tabac !
Elle est très bonne !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
Pas gênée, la dame de l’histoire, puisqu’on le sait bien, le tabac tue (et c’est pourquoi j’ai arrêté de fumer…) Chris
Bravo pour cette bonne lecture de bon matin, bon jeudi, bisous !
je ne fume pas et ne boit pas d’alcool… mais la vie est mortelle aussi !
ouf j’ai eu peur …
une belle histoire mais hum !! le tabac c’est tabou ! lol
on fume chez moi mais dehors– au garage– jamais à la maison-
les invités pareil —
bon aprem ! bizzz
Une histoire peut-être inventée mais très bonne.
Faut pas lui tenir tête à la Rosko!
Si on arrêtait tout ce qui nuit à la santé, on ne vivrait plus…
Bonne soirée Zaza gros bisous!