Ah la vache … !!! – 5/9

Chapitre V

Il s’approcha de Nick Hottime lui demandant s’il pouvait effectuer ce travail.

Mais Nick n’y connaissait rien en matière de tirage de photos argentiques. Le seul expert qui pouvait se charger de ce travail était notre Nestor… »
Il se mit donc au boulot et comptait les secondes une à une.
Après quelques minutes, il déclara :
– « Très bien, j’y suis. »
Nestor examina les négatifs fixés, en s’exclamant :
– « Eh bien, nous y voilà ! »
Nick pâlit aussitôt.
Nestor le regarda :
– « Vous êtes surpris, n’est-ce pas ? »
– « Pourquoi ? »
– « Ne faites pas l’imbécile ! »
Le chef, Léo Parre, demanda :
– « Que voulez-vous dire, Nestor ? »
Nick ne semblait pas vouloir que Nestor poursuive ses investigations. Il n’y avait certainement personne quand ils sont entrés dans la chambre noire. Il avait vraisemblablement simulé cette attaque.
Nick protesta :
– « C’est faux. La personne qu’il y avait ici s’est sauvée. »
– « Vous mentez, » répondit Nestor. « Lorsque la porte s’est ouverte, j’ai regardé le mur maculé de peinture fluorescente. Si quelqu’un était sorti, il y aurait eu une ombre sur le mur. J’ai déjoué vos plans, Nick, en inversant les rouleaux de pellicule. J’avais un rouleau vierge dans ma poche de pantalon ! »
Le jeune homme était tout pâle. Il a essayé de se reprendre.
Mais malheureusement pour lui, Nestor avais suffisamment de connaissance dans la tirage de photographies argentiques…

Le chef, Léo Parre, admirait le savoir-faire de Nestor.
– « Mais pourquoi a-t’ il fait cela ? »
– « Nous allons le savoir à l’instant. »
– « Comment cela ? »
– « Je vais maintenant tirer sur papier les photos. »
Nestor se mit au boulot.
Quelques secondes plus tard, il pouvait contempler les quelques photographies de la vache.
Nestor Boyaux les examina attentivement.
– « C’est bien ce que je pensais. »
– « Quoi donc ? » fit le chef, Léo Parre.
– « Regardez… »
– « Je vois une vache. »
– « Oui, mais à l’arrière, en allant vers l’escalier, voyez-vous l’homme ? »

Le chef observa la photo longuement.
– « C’est loin, mais il n’y a pas à se tromper, c’est bien Mellick Hottine. »
Nick Hottine pleurait presque :
– « Je suis certain que papa ne l’a pas tuée. Ce ne peut être lui. »
Le chef commençait à jubiler :
– « Pourquoi pas lui ? » Pourquoi nous a-t ‘il menti ? »
– « Parce qu’il avait peur. Il ne voulait pas qu’on l’accuse. »
– « Mais qu’est-il allé faire dans la chambre de la victime ? »
– « Je ne sais pas… je ne sais pas. »
– « Retournons au salon, » suggéra le chef, Léo Parre.
Les trois hommes remontèrent.
Nick Hottine marchait devant.
Nestor suivait en compagnie de Léo Parre.
– « Les photos ne nous ont pas appris grand-chose », fit le chef.
– « Si, bien au contraire, » rétorqua Nestor.
– « Comment ça ? »
– « C’est parce que vous avez mal regardé la photo. »
– « Pourtant… »
– « Vous n’avez pas vu cette curieuse marque sur le corps de la vache ? »
– « Non. »
– « Dans le milieu de la photo ? »
– « Ah oui… ! Comme une main de squelette ? »
– « En effet ! »
– « Qu’est-ce que c’est ? »
– « La clef de tout le problème. Ce que vous avez vu sur la photo, ce sont les os de la main et des doigts de madame Aude Javell… »
Ils arrivaient au salon.
Nestor Boyaux entra suivi du chef, Léo Parre, et de Nick Hottine.
Le chef s’attaqua immédiatement à Mellick Hottine.
– « Vous vous êtes rendu dans la chambre de madame Javell quelques minutes avant le crime. Pourquoi ? »
Mellick Hottine répondit :
– « Allez au diable, je n’ai pas de compte à vous rendre. »
– « Attention Hottine, je vais vous arrêter pour meurtre. »
Nestor Boyaux se mit à rire :

– « Vous ne pouvez faire ça Léo, quelles preuves avez-vous contre Mellick Hottine ? »
– « Mais la photo ? »
– « Ce n’est pas assez. De plus, le docteur est un autre suspect. Ne l’oubliez pas. »
Le chef commençait à être fatigué, y perdait son latin, en s’arrachant le peu de cheveux qui lui restait.
– « On dirait que vous accusez les gens, puis ensuite, que vous les défendez… »
– « Me donnez-vous la permission de les questionner ? »
– « Si ça peut vous faire plaisir, pfft… ! »
Nestor prit une chaise et alla s’asseoir devant le petit groupe.
– « Je vais vous poser des questions sur un fait déjà vieux de plus de vingt ans. »
– « Ah ! » s’exclamèrent-ils, tous de concert !
– « Oui, sur le supposé crime commis par Alcide Javell.
– « Supposé ? » fit le docteur.
– « Oui, » répondit Nestor, « car je suis de plus en plus persuadé qu’Alcide Javell n’a pas tué Sarah Freichi. Jude Javell s’écria :

– « Vous voulez dire que mon frère serait innocent ? »
– « J’espère le prouver. »
Il y eut un court silence.
Puis Nestor fit signe à Mellick Hottine de se lever.
– « Monsieur Hottine, je vous demande toute votre coopération. Veuillez donc répondre à mes questions. »
Hottine semblait encore de mauvaise humeur.
Cependant il avait apprécié le geste de Nestor qui l’avait défendu, il y avait à peine quelques minutes.
– « Monsieur Hottine, vous étiez ici, il y a vingt ans ? »
– « Oui. »
– « Le soir du meurtre ? »
– « Oui, effectivement ! »
Nestor le regarda, puis il jeta un regard sur sa femme.

Deux êtres durs, qui semblaient sans-cœur… !

Que Nestor va-t-il découvrir et prouver ?
Les photographies aideront-elles réellement à trouver la solution de cette énigme ?

A SUIVRE …

Auteur/autrice : ZAZA-RAMBETTE

Une bête à corne née un 13 AVRIL 1952 Maman et Mère-Grand...! Vous trouverez ici : humour de bon matin, sagas historiques sur ma Bretagne, des contes et légendes, des nouvelles et poèmes, de très belles photographies de paysages et d’animaux, de la musique (une petite préférence pour la musique celte), des articles culturels, et de temps en temps quelques coups de gueules...! Tous droits réservés ©

27 réflexions sur « Ah la vache … !!! – 5/9 »

  1. Waouh, la photo tirée du film « La vie est un long fleuve tranquille, Zaza ». :) Bon, je m’emmêle de plus en plus les pinceaux. Je passe d’un suspect à l’autre sans certitude. la vache va-telle enfin livrer ses secrets ?
    Vite, la suite ! Bises et bonne journée

  2. Bonjour Zaza,
    Un affaire vraiment passionnante au fil de ses belles lignes d’écriture …..qui malgré tout nous laisse et nous mène toujours sur ce mot «  » Suspense «  »
    Aller Zaza vite la suite avec cette femme aux yeux sans cœur
    bonne fin de journée et très bon weekend
    Amitiés

  3. Bon pour le moment je donne ma langue au chat
    Non pas au chat crie Quya avec ma colerette je ne pourait même pas la lécher !!!
    Alors comme j’en perd mon latin j’attend demain …
    Oui mais comme je sais compter encore 4 épisodes
    C’est pas possible Mame Zaza vous nous faites marcher sur des charbons ardents
    Bisous
    Ta copine en a marre de lécher sa colerette chaque fois qu’elle veut se lécher les pattes … Miaou

  4. ..c’est pas clair mais pas clair du tout cette histoire, heureusement que tu es là pour nous » éclairer »!
    Bises du jour
    Mireille du sablon

  5. Il tisse sa toile Nestor , et en broderie c’est un sacré expert . La vache n’a pas dit non plus son dernier mot . Toujours aussi prenant Zaza , bravo
    Bonne journée
    Bises

  6. J’ai trouvé la morte (celle d’il y a vieux) n’était pas morte et la nouvelle morte était l’ancienne…..bon c’est pas clair mais je me comprend mais ça tu vois ça m’étonnerai pas! Bisous

  7. Bonsoir Zaza, je croyais voir le dénouement mais…. il y a encore du suspens. Très bien écrit, j’attends la suite demain bisous et bonne soirée MTH

  8. Cette vache mystère nous met l’eau à la bouche!
    Une histoire qui devient de plus en plus touffue et qui nous titille l’esprit, on veut savoir la suite!
    La main de squelette… à qui est-elle donc?
    Merci ma Zaza pour ce thriller dont tu distilles les chapitres avec jubilation
    Gros bisous
    Cendrine

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