
Atelier N°115 chez Ghislaine, ICI, dont le thème est « Lettre »
Il est possible d’introduire dans le texte les mots « Puits, vengeur, mur, ragot, visage, attitude, rancœur, recul. »

Accrochés au mur du salon, la photo de mariage en noir et blanc et la LETTRE jaunie du faire-part de cet évènement lointain, sont encadrées précieusement d’une torsade ciselée de perles et d’argent. Ces reliques semblent accueillir l’improbable visiteur comme le gage d’un bonheur promis.
La mariée au visage souriant, silhouette immaculée d’une vierge éphémère, se penche vers le bras de son homme, à l’attitude un peu raide, comme gêné dans son costume d’emprunt.
Pas de jouets, pas de bruits, les mariés regardent, avec recul, ce salon sans désordre et par la fenêtre en face, le puits s’imposant dans la cour du jardin.
Pas de photos d’enfants piquetés du sable de la plage, ni de pique-nique, ni de sapin enguirlandé…
Il n’y a que ce couple figé, en noir et blanc, format portrait, au-dessus du faire part de mariage.
Dans la cuisine, s’enroulent les volutes odorantes d’un sauté de veau qui mijote.
Elle, avec ses 40 ans de plus, est là, qui coupe finement les feuilles raidies de persil qu’elle posera plus tard, délicatement, sur la viande braisée.
Lui rentre enfin à la maison ! Comme il a changé ; il n’a plus rien de ce jeune homme emprunté. Il se tient chancelant, devant la cheminée, ses grosses mains tendues pour se retenir au mur exhibant ces souvenirs.
Il trébuche et hurle une bouillie de mots.
Elle ne se retourne pas, rumine sa rancœur et découpe le persil.
Il arrive par derrière, l’attrape par les cheveux et la tire vers lui.
Scène de violence ordinaire, un soir qui ne le sera pas et qui alimentera bien des ragots du voisinage.
Elle se retient au bord de la table, sans lâcher le couteau, elle se tourne doucement d’un air vengeur.
S’il était sobre, il verrait l’éclat métallique dans ses yeux, le reflet de la lame sur le bleu de l’iris. Il remarquerait le pli au coin de ses lèvres, il verrait le danger. Mais il est bien trop saoul pour la craindre. Et là, elle plante son couteau, profondément !
Il titube dans le salon, regarde sans comprendre son ventre ensanglanté, et s’écroule dans un gargouillis au pied de la cheminée.
Dans le cadre parfait, témoin muet de ce meurtre, l’éternel sourire des mariés reste figé, entre les gouttes de sang, comme des perles rouges sur la torsade ciselée…
Gloups… la boisson n’a pas fait de cette épousée une femme heureuse, alors un jour…. bises
SUPERBE! Violent, implacable, féroce à souhait et tellement lucide concernant, hélas, des situations si tragiques qui se perpétuent… Avant la fois de trop, « elle » » est passée à l’action et elle a eu bien raison tant il est atroce de devoir subir autant de haine et d’injustice…
Formidable texte ma Zaza avec ta dernière phrase qui est remarquable à souhait!
Gros bisous sans oublier ton Poux Ronchon
Cendrine
Terrible…
Et tu imagines ces femmes battues et humiliées en période de confinement…
Terrible réalité, le bonheur du début transformé en calvaire…pas de jugement, il fallait que cela se termine un jour ou l’autre…
Bises de Mireille du sablon
une bien joli photo….les nôtres, enfin celles du mariage sont rangées dans un album et on ne l’ouvre plus…..il me semble que nous sommes méconnaissables….(lol), passe un bien agréable journée
La vie n’est pas un long fleuve tranquille pour ce couple qui se supporte !
Belle fin de semaine Zaza gros bisous
Pertubant texte Zaza , le commentaire de Mamazerty interpelle encore plus …
Bises et bonne journée
Bonjour Zaza,
voilà un texte que l’on n’a pas plaisir à lire en cette période de confinement
bonne fin de journée et bon weekend
Amitiés
Un texte qui monte en puissance, implacable jusqu’au moment où en une seconde elle le tue.
Je plains ces femmes qui en ce moment que nous sommes en confinement continuent à vivre un calvaire, des hommes aussi du reste.
Bonne journée et prends soin de toi et des tiens.
Bisous
EvaJoe
Bravo pour ce texte. Une histoire d’amour qui au fil du temps se transforme en cauchemar jusqu’au geste fatal. Il y en a encore trop de nos jours , de ces drames où c’est le plus souvent le femme qui perd la vie.
Passe une bonne journée
Et elle a tenu 40 ans !!
Moi 10 et adieu !! Mais je ne l’ai pas tué !! Non non !!
Super texte digne d’un roman ou l’on verrait le proces genre Jacqueline Sauvage
Bien écrit des le début j’ai été prise par l’histoire
Merci ma Zaza
Oups…
Comme toujours, tu sais nous attirer vers la fin… et celle-ci était attendue. Il l’a bien cherchée.
Bravo, Zaza.
Bisous et douce journée.
Bonjour Zaza !
Radical de chez radical ! 👍😊
Et pis c’est tout !
Bonne journée !
Pierre
https://rotpier27.wordpress.com/
C’est terrible les femmes battues , comment font-elles en cette période troublée.
Ton écrit est superbe , bien mené avec une conclusion incroyable, bravo.
bonne journée, bises
Parfaitement expliqué ce malheur, ce désastre d’une vie.. de deux vies !
Ton récit laisse un froid, un gout amer.
Terrible mais si bien écrit Merci chère Zaza
Je t’envoie un gros baiser !
Bonjour Zaza
C’est la goutte (d’eau de vie) qui avait fait débordé le vase
Mais vous avez compris ce n’était de l’eau qui brouillait le regard aviné de l’homme
Ce n’était plus la tendresse qui veloutait le regard haineux de la femme
Et le regard figé des nouveaux mariés n’arrivait pas à crier « Gare »
Ainsi va la vie quand les chemins du bonheur prennent des chemins de travers divergeant
Beau défi Mame Zaza
Bisous ma belle amie
Quya te miaule un miaou
qui trop et mal étreint risque de se faire embroché !
Excellent Zaza , comme dit Ghislaine elle a tenu 40 ans , c’est une vraie performance . J’imagine aussi les dégâts que vont causer le confinement pour ces couples .
Bonne journée
Bises
Hélas ! l’alcool ravage beaucoup de vies, c’est triste!
Bises et belle journée
Oui, Zaza, je pense à ces millions de femmes qui doivent vivre avec leur bourreau dans toutes ces journées de confinement… Combien vont encore perdre leur vie? Un très beau, mais terrible texte. Prend soin de toi et gros bisous.
Bonjour Zaza, un texte fort et émouvant. bravo, j’aime bien te lire, tu es douée Bisous bon après-midi MTH
Terrible texte, Zaza, mais malheureusement qui peut être encore d’actualité. J’ai quand même du mal à comprendre comment certaines femmes peuvent endurer la violence. Punaise, avec mon caractère, je le supporterai pas. Au premier coup, le monsieur n’a pas intérêt à me rater car lui serait foutu. Bravo en tout cas pour ce texte si bien écrit. Bises et bonne journée
Le rapprochement des couples en cette période confinée, devrait voir naître des velléités de meurtres.
D’autre en profiteront pour essayer d’agrandir la famille , et s’y reprendront plusieurs fois par jour, n’étant séparés que par leur masque de canard. On nettoie les outils, et on recommence ….. Mais tout ceci nous éloigne de ton propos d’un alcool qui depuis longtemps a fait son néfaste forfait.
A plus. Amicalement. Yann
un texte poignant que tu nous fait partager ,hélas beaucoup de femmes sont victimes de ces violences et ont peur d’en parler, il ne faut pas qu’elle ai honte, et c’est bien triste , et bien nous sommes confinés et dehors il fait un soleil magnifique ,je te souhaite un très bon Vendredi,bises
terrible et pourtant tellement actuel, la femme martyrisée par le mari ivrogne, trouve la force de ce venger , ma foi ! on ne peut lui donner tort, bravo Zaza pour ce beau texte grosses bises
et bien, c’est sanglant ! le marié a une coupe de cheveux qui ne dénoterait pas aujourd’hui. La mariée est assise parce qu’elle est peut être aussi grande que le marié ….
Bises et bonne soirée
Un texte tout à fait bien écrit, Zaza. On ne s’attend par à cette fin et oups ! … ça y est !!! Une bien triste réalité que trop de femmes doivent subir ou vivre, hélas !
Bonne soirée,
Bises♥
Oups… Bil il fallait que ça se termine un jour !
Bises @.
:)